Une pénalité passée par Louis Carbonel à trois minutes de la fin d’un match d’accession à suspense a permis à Montpellier d’assurer sur le fil son maintien en Top 14 aux dépens de Grenoble (ProD2) (20-18), dimanche au stade des Alpes.

L’efficacité de Carbonel, auteur d’un sans faute, a pesé dans la balance sur le résultat par rapport au 2 sur 5 de Samuel Davis qui a aussi manqué un drop (33).

« Louis, je l’ai entraîné trois ans et demi à Toulon. Il m’a fait gagner plus de matches qu’il m’en a fait perdre. Je n’avais aucun doute sur lui. Sur un match de ce niveau-là, qu’il réponde présent, car je le connais un peu, je ne suis pas surpris de sa performance et je ne suis pas surpris que nous ayons su chercher la pénalité de la gagne à la fin », a confié l’entraîneur montpelliérain, Patrice Collazo.

« Ce qui nous a manqué toute l’année, le money time, on a été le chercher sur le dernier match. Cela nous a tellement fui toute la saison, on s’est délité souvent dans les quinze, dix, cinq dernières minutes. Là, on a trouvé les ressources pour aller chercher un truc. Félicitations aux mecs. Personne ne mettait une pièce sur nous », a-t-il poursuivi.

Les Montpelliérains, champions de France il y a deux ans, terminent ainsi de manière heureuse une saison très difficile marquée par l’instabilité au sein du club et de l’effectif.

Treizièmes à l’issue de la saison régulière, les hommes de Collazo, arrivé en cours de championnat, n’avaient plus gagné qu’un match, le 1er juin, contre un Lyon démobilisé et très faible à l’extérieur (41-26), après avoir battu Bordeaux, le 9 mars (10-3).

Montpellier menait 14-3 après seulement treize minutes de jeu après deux essais de Benjamin Lam (7) et Gabriel Ngandebe (14) transformés par Carbonel, lequel a ensuite passé deux pénalités décisives (63, 78) en seconde période, pour s’imposer dans les dernières minutes.

– « Dur d’échouer à deux points » –

Deux essais de Barnabé Massa (30e) et Terrence Hepetema (40e) avaient pourtant donné l’espoir et l’avantage aux Isérois à la mi-temps (18-14) qu’ils n’ont pu conserver jusqu’au bout.

Les Héraultais ont probablement profité des trois semaines qu’ils ont eu pour préparer ce match d’accession pendant que les Grenoblois luttaient en phase finale de Pro D2, à laquelle ils se sont qualifiés au terme d’une formidable remontée au classement après avoir subi huit points de pénalités au total sur la saison.

Ils ont néanmoins réussi à surmonter mentalement la défaite en finale de Pro D2 contre Vannes (16-9).

C’est probablement là qu’ils ont laissé filer leur chance de remonter en Top 14, après leur relégation en 2019.

« Ce qui était important avant le match, c’était notre histoire depuis le début et ce que nous y laisserions. Nous aurions voulu terminer sur une montée pour marquer l’histoire du club. Ce n’est pas le cas. C’est dur d’échouer à deux points mais il y a beaucoup de fierté d’avoir vécu tout cela », a conclu le 3e ligne et capitaine grenoblois, Steeve Blanc-Mappaz.

« Montpellier est une équipe pragmatique. Notre problème depuis plusieur saisons est de tuer le match quand il le faut. Il faut mettre les occasions. Ils ne sont pas venus souvent dans notre camp mais quand ils sont venus, ils nous ont mis à la faute », a-t-il ajouté.

© 2024 AFP

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