Dans un duel pour l’honneur entre les deux derniers du groupe B, les Tonga se sont offert un sourire pour conclure leur Coupe du monde de rugby en dominant la Roumanie (45-24), dimanche à Villeneuve-d’Ascq (Nord).
Malgré l’absence d’enjeu, plus de 45.000 spectateurs avaient fait le déplacement à Pierre-Mauroy, entre familles venues des environs et supporters anglais restés pour le week-end après la victoire de l’Angleterre sur les Samoa samedi.
Ce public disparate n’avait pas forcément de favoris et a eu ce qu’il désirait: du spectacle et du suspense, à défaut de précision dans le jeu dans ce match sans enjeu.
Volontaires mais imprécis (plus de 40 plaquages manqués), les Roumains ont d’abord craqué sur trois percées tongiennes, par Kata (11e), Moala (15e) puis Taumoepeau (22e).
Ils ont alors pu craindre une nouvelle humiliation après celles subies contre l’Irlande (82-8), l’Afrique du Sud (76-0) et l’Ecosse (84-0).
Mais ils ont à leur tour eu leur momentum, symbolisé par deux essais inscrits coup sur coup, par Cristi Boboc (31e) puis Florin Surugiu (36e), et un carton jaune infligé à Halaleva Fifita (33e) pour un plaquage dangereux.
Ces deux nations habituées à disputer le Mondial ont continué à se rendre coup pour coup en début de deuxième période, Simionescu (55e) répondant à la réception d’un magnifique coup de pied à suivre à Vailanu (49e), à la conclusion d’un ballon porté.
Sans doute trop justes physiquement, les Roumains ont fini par craquer définitivement à l’heure de jeu, encaissant trois essais en dix minutes, par Pita Ahki (62e), Kata pour s’offrir un doublé (66e) puis Taumoefolau (71e).
« La campagne a été décevante, on espérait mieux, on aurait adoré avoir une victoire supplémentaire », a cependant tranché le coach des Tonga, l’ex-international australien Toutai Kefu, en conférence de presse.
« Depuis le début, nous étions conscients du groupe dans lequel nous étions et nous espérions que ce match nous permettrait d’obtenir un résultat positif », a quant à lui déclaré Eugen Apjok, sélectionneur de la Roumanie. « Nous y avons cru jusqu’au début de la deuxième mi-temps ».