Top 14: Montpellier « n’a pas volé (sa) place », estime Philippe Saint-André
Nice, 17 juin 2022 (AFP) – Montpellier, deuxième de la phase régulière du Top 14, n’a « pas volé (sa) place » en demi-finale, a estimé vendredi son entraîneur Philippe Saint-André à la veille d’affronter Bordeaux-Bègles à Nice en ayant « tout à gagner et rien à perdre » selon lui.
QUESTION: Le MHR ne fait pas figure de favori pour le titre. Est-ce que cela vous va ou vous vexe?
REPONSE: « Il y a beaucoup de grands spécialistes du rugby. Je les laisse parler, ils ont la science infuse. Nous on fait notre chemin, on sait d’où on vient. On n’a pas volé cette place, bien au contraire. Comme les Castrais. Tu ne finis pas premier ou deuxième du Top 14 après 26 journées si tu n’es pas une équipe avec des qualités (…) C’est la réussite d’un groupe, d’un effectif, d’un état d’esprit. Le fruit d’énormément de travail, d’abnégation, de solidarité, mais aussi de talent ».
Q: Dans quel état d’esprit est votre groupe?
R: « On prépare ce match avec un mélange de détachement et de détermination. On sait qu’on va jouer une très belle équipe de Bordeaux-Bègles. Sur 80 minutes, tout est possible. Ce qui est important, c’est de ne pas être timoré, de n’avoir aucun complexe et de jouer à fond notre va-tout. On a énormément de joueurs qui vont découvrir ce qu’est une demi-finale. Il faut gérer l’émotion, en faire une pression positive et non pas négative. On a tout à gagner et rien à perdre. Sincèrement, la pression je l’ai beaucoup plus mise la saison dernière sur l’avant-dernière journée lorsque l’on jouait Bayonne pour rester en Top 14. Là, tout le monde parle de Bordeaux. Nous, on est invité à la table et on verra qui mangera le dessert ».
Q: Votre président Mohed Altrad a beaucoup investi dans le club depuis plus de dix ans. Sentez-vous de sa part une attente importante de décrocher enfin un premier titre en Top 14?
R: « Bien sûr qu’avec toute la détermination et les moyens qu’il a mis dans le club, il a envie d’avoir un titre. Il a compris que cela passait aussi par des phases. On a revisité le centre de formation, le plan de succession. On a changé le fonctionnement du recrutement, avec beaucoup de joueurs français, beaucoup de joueurs qui viennent de deuxième division aussi. Il comprend ce qu’on fait, qu’il faut être patient, que la performance, il faut la construire. En règle générale, si tu es régulier 3-4 ans d’affilée dans le top 4, le titre revient une fois à la maison. Il va falloir être régulier dans la haute performance, ce qui n’a pas été le cas du MHR depuis 10-11 ans. On a fait deux finales (en 2011 et 2018), mais les années d’après ont été très compliquées. Je pense que le MHR a maintenant besoin de stabilité et je fais tout pour que ce soit le cas ».
Propos recueillis en conférence de presse
© 2022 AFP
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