Top 14: Pour Ibrahim Diallo, « gagner ce titre » avec le Racing 92 prime sur tout

Paris, 10 juin 2022 (AFP) – Le troisième ligne du Racing 92 Ibrahim Diallo, qui s’attend à un « gros combat » dimanche (21h05) en barrages contre Bordeaux-Bègles, a affirmé dans un entretien accordé à l’AFP qu’il entendait « tout faire pour gagner (le) titre », après lequel court le club francilien depuis 2016.
Q: Vous allez retrouver dimanche l’UBB, contre qui vous aviez effectué vos débuts professionnels en décembre 2018. Y voyez-vous un signe?
R: « Oui, je me souviens! J’avais eu peur pendant un moment parce que je pensais que je n’allais pas rentrer. On avait pris un carton rouge très tôt, on était en train de perdre (le match s’était terminé par une défaite, 40-7, NDLR) quand +Toto+ (Laurent Travers, le manager du Racing 92, NDLR) m’a laissé ma chance et j’ai joué une dizaine de minutes. J’étais comme un fou, j’étais partout! Dimanche, il ne faudra pas que je fasse pareil, que je dépense trop d’énergie dès les premières minutes parce que je ne tiendrai pas tout le match ».
Q: Vous attendez-vous à Bordeaux à un nouveau « combat de coqs », comme vous avez qualifié la rencontre contre Toulon dimanche soir?
R: « C’est sûr, ça va être un gros combat, on sait que c’est une équipe qui est très forte et qui sait user de ses atouts. Ils sont vexés de devoir jouer les barrages donc ça va être un gros match ».
Q: Lors de votre déplacement en match retour à Chaban-Delmas vous avez gagné (16-13), stoppant l’invincibilité de l’UBB à domicile, alors qu’à l’aller, à l’Arena, vous aviez été dominés (37-14)…
R: « Oui, c’est compliqué entre nous (sourire). Mais ça reste un match de rugby, ça va être très joué dimanche, ça va même +taper+. On a commencé un nouveau championnat, à six équipes pour deux places. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, à ce moment de la saison, c’est vraiment l’équipe qui a le plus envie de gagner qui va l’emporter ».
Q: Que répondez-vous à ceux qui jugent que le Racing fait preuve souvent d’inconstance cette saison?
R: « Je ne pense pas qu’on puisse parler de mental friable. Les matches, on essaie de les prendre de la meilleure des manières dès le début. Parfois, c’est vrai, c’est souvent très serré mais après on essaie toujours de tout donner pour essayer de gagner. Tant que l’arbitre n’a pas sifflé, le match n’est pas terminé ».
Q: Pouvez-vous tirer un bilan à titre personnel de cette saison?
R: « J’espère avant tout qu’elle se terminera de la plus belle des manières (sourire). Mais c’est sûr qu’elle est déjà complètement différente de la précédente. L’an dernier, j’étais arrivé un peu sur la pointe des pieds. Là, je commence à beaucoup jouer (25 matches dont 20 comme titulaire, toutes compétitions confondues, NDLR), on m’attend un peu plus. J’ai su prendre ma place dans l’effectif, je me sens mieux, je parle plus et on écoute plus ma voix qu’avant. Mon statut change un peu quand même ».
Q: Vous avez prolongé votre contrat jusqu’en 2025…
R: « C’est une immense fierté. J’ai commencé à Sarcelles, après je suis arrivé directement au Racing 92. C’est le club qui m’a fait confiance et fait évoluer, donc c’est un plaisir et une immense fierté de continuer à représenter ce club que j’aime tant, d’être le meilleur possible et de gagner quelque chose ici ».
Q: Si vous ne vous qualifiez pas pour les demi-finales, vous êtes susceptible d’être rappelé en Bleu pour la tournée au Japon. Qu’est-ce que représenterait pour vous une deuxième sélection?
R: « Honnêtement, pour l’instant, c’est le club, le club, le club, jusqu’à la dernière minute du championnat. Dans ma tête, seul importe le fait d’aller le plus loin possible avec le Racing, de tout faire pour gagner ce titre. On verra ce qu’il se passe après. Si je suis convoqué avec les Bleus, je me donnerai à fond, car c’est une chance de représenter son pays ».
Propos recueillis par Laure BRUMONT.
© 2022 AFP
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