Lyon, 19 mai 2022 (AFP) – Meilleur marqueur du Top 14 avec dix essais, le demi de mêlée international Baptiste Couilloud revient, dans un entretien à l’AFP, sur la fin de saison du LOU, entre lutte pour les barrages en championnat et finale du Challenge européen.
Q : Vous allez jouer un match capital samedi en Top 14 face à Bordeaux-Bègles avant d’enchaîner par la finale de Challenge européen contre Toulon le 27 mai. Comment abordez-vous ces matches?
R: « La fin de saison est palpitante! Nous sommes dans cette configuration depuis plusieurs semaines: nous jouons des matches couperets tous les week-ends. C’est historique pour le club. Et puis, nous sommes meilleurs dans la peau du chasseur. Nous en sommes tous conscients maintenant. Depuis un moment, les semaines ont une saveur de phases finales. Nous savons que nous n’avons plus le droit à l’erreur. Ce sont les meilleures semaines à vivre. On en profite. »
Q: Comment avez-vous géré l’annonce du départ de votre entraîneur Pierre Mignoni cet hiver?
R: « Cela a été digéré assez rapidement par le club et l’ensemble du groupe. On s’y attendait, même si cela a été fait dans des conditions particulières… Nous avons, bien sûr, envie de bien finir pour lui. Mais le groupe prime. Pierre met tout en oeuvre pour que ce soit mis en avant. Les +au revoir+ seront pour la fin de saison. »
Q: Votre entraîneur jouait au même poste que vous et vous a lancé dans le monde professionnel. Avez-vous une relation particulière?
R: « Oui. Au début, il était bienveillant avec moi. Au fil des années, notre relation a évolué. Il y a eu de plus en plus de confiance entre nous. Bien sûr, j’ai vécu des moments assez forts avec lui. Il a été aussi parfois très dur avec moi. Il a forgé mon caractère de rugbyman. Je suis différent de ce que lui était en tant que joueur mais j’ai beaucoup appris de son style de management, de tout ce qu’il a pu apporter au club. Avec moi, cela a été assez intense. Je suis content de l’avoir croisé. Pierre ne lâche jamais rien. Parfois, on se demandait même comment c’était possible ! Il ne lâchait jamais rien alors que nous étions cramés parfois. Il est également particulièrement bon dans sa gestion des relations humaines. Beaucoup de joueurs passés par le LOU Rugby sont venus parce qu’il était là, parce qu’ils avaient envie de travailler avec lui. Avec Pierre, nous ne sommes jamais pris au dépourvu. Il est honnête et droit. C’est une vertu dans notre milieu. »
Q: Sur le plan personnel, vous êtes le meilleur marqueur du Top 14. Est-ce un objectif?
R: « Je ne m’y attendais pas. C’est valorisant. Je reconnais que j’aime bien franchir, marquer des essais. Rester le meilleur marqueur est dans un coin de ma tête. Cela permettrait de mettre en avant le bon travail effectué par le groupe cette saison, et les efforts réalisés après une dernière saison délicate. Cela peut être bien, avec Léo (Berdeu, le demi d’ouverture du LOU, ndlr), de terminer meilleur marqueur et meilleur réalisateur du championnat. Obtenir ces titres resteraient anecdotiques. Nous préférerions nous qualifier! Cela n’aura pas beaucoup de valeur si nous ne sommes pas dans le Top 6. »
Q: Vous avez fait partie du groupe France pendant le Tournoi des Six nations. Il se dit que vous avez fêté le Grand Chelem en sautant dans la Seine. Info ou intox?
R: « Oui, c’est vrai. Je suis allé goûter l’eau de la Seine… Heureusement, j’en suis ressorti sans problème de peau, ni rien. C’était après la victoire contre l’Angleterre. Même si je n’ai pas eu l’opportunité d’entrer en jeu, j’ai participé au Tournoi avec le groupe. J’en ai profité autant qu’eux. »
Q: La Coupe du monde approche. Y participer est-il dans un coin de votre tête?
R: « Évidemment. Tous les joueurs français bossent avec cette idée en tête. C’est normal. Mais j’y pense peu en ce moment. Nous sommes tous focalisés sur le club. Le meilleur moyen d’avoir une opportunité en Bleu est d’avoir des résultats collectivement, en Challenge Cup et en Top 14. »
© 2022 AFP
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