Bordeaux, 9 sept 2022 (AFP) – Le manager de Bordeaux-Bègles Christophe Urios a pris vendredi la défense de son ouvreur Matthieu Jalibert, au coeur d’une polémique sur les réseaux sociaux, évoquant « une belle personne qui ne mérite pas ce que l’on dit de lui », qui sera titulaire et buteur samedi à Montpellier.
C’est une polémique qui agite la sphère rugbystique depuis mercredi. A l’origine, des photos publiées sur Instagram par l’ancien centre international Maxime Mermoz datant de la soirée du 31 décembre dernier sur lesquelles on voit Jalibert et son ex-coéquipier Cameron Woki, aujourd’hui au Racing 92, lui adresser un doigt d’honneur.
De quoi polluer la préparation de l’UBB et ternir l’image de Jalibert avant le déplacement samedi chez le champion Montpellier ? « Aujourd’hui, j’aimerais qu’on parle de Bordeaux de par notre bon comportement et notre qualité de jeu plutôt que s’acharner sur ces conneries qui durent depuis de trop longs mois et qui nous font chier », a réagi vendredi Urios.
« En aucun cas ce qui se passe sur les réseaux sociaux ça ne pollue quoi que ce soit. Que cela lui fasse du chagrin, je le comprends mais j’en ai plein le cul de ces histoires, franchement. Matthieu (Jalibert), c’est une belle personne, je le dis d’autant plus que je me suis frité avec lui l’année dernière et cela m’a coûté cher », a poursuivi le manager girondin.
– Tête de Turc ? –
« C’est un mec qui ne mérite pas ce que l’on dit de lui et c’est pour cela qu’il attaque le match (à Montpellier). Il va montrer à tout le monde la personne qu’il est. Je pense que ça va l’aider parce que c’est un champion », a-t-il ajouté.
Malgré ses deux pénalités manquées en fin de match face à Toulouse (25-26) lors de la 1re journée de Top 14, Jalibert sera le buteur de l’UBB dans l’Hérault.
Présent également en conférence de presse, le pilier gauche et capitaine Jefferson Poirot, qui a joué en sélection avec Mermoz, a déclaré que « pour connaitre un petit peu la personne qui a chargé (Jalibert), c’est peut-être une période difficile pour lui. Il a cherché un peu de lumière ».
Interrogé enfin sur l’image que renvoie Jalibert qui pourrait à terme le faire passer pour +la tête de Turc+ du rugby français à l’image de certains footballeurs sifflés sur tous les stades, Poirot a répondu: « Je ne sais pas. Pour connaître Matthieu, vivre au quotidien depuis plusieurs années avec lui, c’est une fausse image ».
« Matthieu, c’est un gros compétiteur. C’est une année de Coupe du monde, très importante pour lui, je pense que les réponses, il a envie de les apporter sur le terrain. Quand il est à 100% et nous fait gagner, les articles allaient dans l’autre sens. Le truc qu’il faut, c’est qu’il reste concentré sur le rugby, qu’il joue son jeu, qu’il nous fasse gagner des matches et ces choses-là, on n’en parlera même plus dans quelques mois », a conclu le pilier international.
© 2022 AFP
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