Paris, 20 sept 2022 (AFP) – Les Bleues doivent « rester concentrées, ne pas être inhibées et ne rien regretter », a assuré l’expérimentée deuxième ligne du XV de France féminin Safi N’Diaye, mardi, à deux jours de s’envoler pour la Nouvelle-Zélande, où se tiendra le Mondial (8 octobre-12 novembre).
Question: Vous allez participer à votre troisième Coupe du monde, quel conseils donneriez-vous à celles dont ce sera la première?
Réponse: « Rester concentrées sur pourquoi on est là, notre objectif. Ne pas être parasitées par l’événement, par tout ce qu’il y autour, la famille, les médias… On est des compétitrices et, notre objectif, c’est d’abord le terrain et les résultats. Je leur dirais aussi de ne pas être inhibées, de rester dans leur bulle avec l’équipe et le groupe. On n’est pas là pour profiter de l’événement mais pour notre mission sur le terrain, notre objectif sportif. Ensuite, je leur conseillerai de s’appuyer sur le groupe, de ne pas rester seules si on subit la pression. Et, bien sûr, de ne rien regretter, de jouer à fond. Une Coupe du monde, on en fait une mais on ne sait pas si on en fera une seconde. Donc il vaut mieux en faire une et être championne du monde qu’en faire trois et ne jamais la gagner ».
Q: Après deux médailles de bronze, l’objectif des Bleues cette année, c’est clairement d’être championnes du monde?
R: « C’était déjà le cas en 2014 et en 2017! Cela fait cinq ans qu’on travaille très dur pour l’être, la Fédération ne met pas autant de moyens en place pour que, au final, on se qualifie pas ou qu’on finisse troisièmes. On y pense tous les jours. Quand c’est dur, à l’entraînement, je me dis +Safi, c’est pour être championne du monde, lève-toi et va travailler+. L’équipe de France féminine n’a jamais été championne du monde, c’est ce qui nous motive tous les jours. On en parle beaucoup: on est une grande équipe, on a déjà battu les meilleures donc si on n’a pas cette ambition, on n’est pas l’équipe de France. On sait que ce sera difficile, que toutes les autres équipes se préparent très dur. On n’est pas prétentieuses, on sait qu’on ne va pas arriver là-bas en favorites mais justement, entre les filles qui ont de l’expérience et celles qui arrivent avec leur jeunesse, leur +peps+ et leur fougue, on espère aller le plus loin possible ».
Q: Joanna Grisez, médaillée de bronze au Mondial de rugby à VII, a intégré le groupe, comme avant elle Caroline Drouin ou Chloé Jacquet. Qu’apportent les septistes au jeu du XV de France?
R: « Le groupe France incorpore les meilleures joueuses à nos postes, à XV et à VII. Ce serait dommage de se priver de joueuses aussi talentueuses, qui emmènent de la technique, de la vitesse. C’est un plus, toutes les nations le font, ce sont des joueuses qui sont capables de faire la différence sur des petits espaces aussi. Leur technique, leur expérience des grands évènements, comme les Jeux olympiques, sont un apport positif et énorme pour le XV de France. Donc j’espère qu’elles vont mettre plein d’essais! ».
Propos recueillis en conférence de presse
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