Paris, 5 oct 2022 (AFP) – Le XV féminin de rugby, qui n’a jamais fait mieux qu’une troisième place lors d’une Coupe du monde de rugby , est arrivé en Nouvelle-Zélande avec de grandes ambitions, celles d’offrir à la France son premier titre chez les filles, à un an du Mondial masculin en France.
Demi-finalistes lors de la première Coupe du monde de rugby en 1991, les Bleues n’ont jamais brisé le plafond de verre de la médaille de bronze, obtenue dans six des huit éditions de la compétition (1991, 1994, 2002, 2006, 2014 et 2017).
Un défi de taille attend donc les 32 joueuses sélectionnées pour ce Mondial (8 octobre-12 novembre), reporté d’un an à cause de la pandémie de Covid-19.
« L’équipe de France féminine n’a jamais été championne du monde, c’est ce qui nous motive tous les jours. Cela fait cinq ans qu’on travaille très dur pour l’être », résume l’expérimentée deuxième ligne Safi N’Diaye (34 ans, 86 sél.).
« La Fédération ne met pas autant de moyens en place pour que, au final, on ne se qualifie pas ou qu’on finisse troisièmes », souligne-t-elle.
Pour la joueuse de Montpellier, dont c’est le troisième Mondial, « on sait que ce sera difficile (…) on n’est pas prétentieuses, on ne va pas arriver là-bas en favorites ».
De fait, malgré un parcours plus qu’honorable depuis un an – deux victoires probantes contre les championnes du monde en titre néo-zélandaises à l’automne 2021 et une deuxième place au Tournoi des six nations derrière l’Angleterre -, les Françaises se présentent en outsiders, « humbles et affamées » selon la devise qu’elles ont fait imprimer sur leur maillot.
– « Course au classement » –
Pour parvenir à leurs fins, il leur faudra être bien classées à l’issue des phases finales et s’offrir un quart à leur portée, ce qui passera par un bon parcours dans leur poule C, où elles affronteront l’Angleterre, en tête du classement mondial et grandissimes favorites, ainsi que l’Afrique du Sud et les Fidji.
Il est nécessaire « de démarrer fort cette compétition pour emmagasiner de la confiance et surtout prendre les points », avertit Thomas Darracq, leur sélectionneur-entraîneur.
Pour celui qui a pris la tête de l’équipe en remplacement d’Annick Hayraud, devenue manageuse, la première phase de la compétition s’apparente à une « course au classement pour les quarts de finale », que disputeront huit des douze équipes engagées.
D’autant que les plus grandes nations « ont bossé fort », selon le mot de la capitaine des Bleues Gaëlle Hermet, et surtout impressionné: les « Black Ferns » néo-zélandaises ont ainsi battu (95-12) les Japonaises en match de préparation et les « Red Roses » anglaises ont écrasé (73-7) les Galloises avant de s’envoler pour la Nouvelle-Zélande.
Quand les Françaises ont, elles, poussivement dominé l’Italie (21-0) avant d’être battues par ces mêmes Transalpines (26-19). De quoi donner des sueurs froides à leurs supporters.
Lors de ces deux matches, « on n’a pas été fidèles à ce qu’on est, a assuré à l’AFP la demi de mêlée Alexandra Chambon. Mais ils seront peut-être bénéfiques pour montrer autre chose et prendre notre revanche sur nous-mêmes ».
Rendez-vous pris contre l’Afrique du Sud, pour le premier match des Bleues samedi (03h15).
© 2022 AFP
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