Auckland, 3 nov 2022 (AFP) – Si l’Angleterre, première nation mondiale et archi favorite, devrait se qualifier aisément en finale du Mondial de rugby samedi face aux Canadiennes, la Nouvelle-Zélande, championne en titre, aura fort à faire face à des Françaises qui restent sur quatre victoires consécutives contre les « Black Ferns ».
A l’Eden Park d’Auckland, qui devrait accueillir pour l’occasion quelque 40.000 personnes, un record, la première demi-finale opposera les « Red Roses » -qui sont sur une impressionnante et inégalée série de 29 victoires consécutives- au Canada, quatrième au classement de World Rugby. Ce match constitue un remake de la finale du Mondial-2014, remportée par l’Angleterre.
« Le Canada est un adversaire que nous connaissons bien, avec un beau pedigrée et une histoire forte dans le rugby féminin (…). Si nous produisons le niveau de performance dont nous sommes capables, nous sommes sûrs d’obtenir un bon résultat », a affirmé l’entraîneur des Anglaises, Simon Middleton.
La capitaine canadienne Sophie de Goede a décidé pour sa part de ne pas se laisser impressionner par le côté « surhumain » de ses adversaires: « ce sont des filles avant tout. Nous sommes toutes des joueuses de rugby et non des robots, donc nous ferons de notre mieux pour leur en donner pour leur argent ».
La deuxième demi-finale s’annonce plus incertaine: les « Black Ferns » sont certes revenues à leur meilleur niveau (209 points, dont 35 essais, marqués lors des quatre premiers matches) et elles évoluent à domicile. Mais les Françaises disposent de la meilleure défense du tournoi (seuls 21 points d’encaissés).
Même Simon Middleton en perd son latin: « la Nouvelle-Zélande pourra-t-elle supporter la pression? La France leur permettra-t-elle de jouer leur jeu? C’est vraiment difficile à dire ».
Du côté des Bleues, on est plus affirmatif: « les Néo-Zélandaises sont chez elles, elles ont fini premières à l’issue de la phase de poule, elles sont quintuples championnes du monde, donc oui, très humblement, elles sont favorites », estime leur entraîneur Thomas Darracq.
Pour Wayne Smith, le coach des « Black Ferns », une chose est sure: « il faudra qu’on produise notre meilleur match de la saison pour gagner », nonobstant le contexte et les tensions en interne que les joueuses ont eu à subir ces derniers mois.
« C’est un privilège de participer à une Coupe du monde, qui plus est à l’Eden Park, a-t-il ajouté. Alors, soyons enthousiastes et non inhibées ».
© 2022 AFP
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