Marcoussis (France), 10 nov 2022 (AFP) – On reprend les mêmes… Le staff de l’équipe de France a renouvelé sa confiance pour défier les champions du monde sud-africains samedi à Marseille au XV vainqueur de l’Australie (30-29) la semaine passée, dont le centre Jonathan Danty, tout juste devenu papa.
Diffusée sur Twitch plutôt qu’au 20 heures de TF1, l’annonce de la liste pour les Springboks était (un peu) moins attendue que celle de Didier Deschamps, la veille, pour la Coupe du monde de football au Qatar.
Elle ménageait aussi beaucoup moins de suspense, avec une seule véritable incertitude: la présence ou non de Danty, parti à La Rochelle auprès de sa compagne, qui a accouché dans la nuit de mardi à mercredi.
Le joueur de 30 ans (16 sélections), déjà titulaire face aux Wallabies au Stade de France, avait donc une bonne excuse pour sécher les deux entraînements à haute intensité du début de semaine à Marcoussis.
Dans quel état psychologique et physique sera-t-il après cet événement familial, ses allers-retours entre la région parisienne et la côte Atlantique, et plusieurs petites nuits, forcément ?
Quand vous devenez père, « votre potentiel est décuplé et vous donnez beaucoup de force à votre équipe autour », a répondu jeudi le sélectionneur Fabien Galthié, précisant que le joueur avait travaillé physiquement à distance.
– Une paire de papas –
La présence de Danty, joueur puissant installé depuis l’an dernier en sélection, est une bonne nouvelle avant de se frotter aux gros gabarits sud-africains.
« Son profil correspond à ce qui va nous attendre samedi », avait noté mardi l’entraîneur en charge de l’attaque tricolore Laurent Labit, estimant que les quelques séances ratées ne le pénaliseraient pas vraiment. « Jo sait très bien ce qu’on doit et ce qu’on veut faire ».
Avec le robuste Rochelais et Gaël Fickou, surnommé le « papa » des lignes arrières françaises du haut de ses 28 ans et 72 sélections, l’équipe de France s’appuie au centre de son attaque sur une paire de papas complémentaire et complice.
« Ca fait plus de dix ans qu’on joue ensemble. On se connaît par coeur », disait Fickou la semaine passée. « Plus tu joues avec un joueur, plus tu connais ses forces et ses faiblesses. C’est une arme d’avoir cette complicité ».
Comme face à l’Australie et lors du dernier Tournoi des six nations, l’habituel centre de Bordeaux-Bègles Yoram Moefana dépannera à nouveau sur l’aile gauche en l’absence de Gabin Villière, forfait pour l’ensemble des tests d’automne.
– Charnière record –
Soucieux de tirer le meilleur profit des onze rencontres — Afrique du Sud, Japon, Tournoi et matches de préparation — restant jusqu’à la Coupe du monde 2023 en France, l’encadrement des Bleus mise clairement sur la continuité.
Au nom de l’expérience collective, il a reconduit les quinze mêmes que contre l’Australie malgré les lacunes observées, attribuées à un manque d’automatismes après plusieurs mois sans jouer ensemble.
Malgré un physique en-deçà des standards habituels du poste au niveau international, notamment chez les Sud-Africains, le deuxième ligne de Toulouse Thibaud Flament, convaincant le week-end dernier, débutera à nouveau avec le numéro 5 dans le dos à la place de Paul Willemse, blessé.
La charnière Antoine Dupont (25 ans)-Romain Ntamack (23 ans), associée pour la 21e fois sous le maillot bleu, deviendra la plus utilisée de l’histoire de l’équipe de France à égalité avec Morgan Parra et François Trinh-Duc.
Les seuls changement viennent du banc. Le pilier de La Rochelle Reda Wardi et le deuxième ligne de Montpellier Bastien Chalureau y remplacent respectivement Dany Priso et Killian Geraci et pourraient connaître leur première sélection.
© 2022 AFP
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