Pour que l’Italie dispute pour la première fois les quarts de finale d’une Coupe du monde de rugby, elle devra réaliser un exploit et battre la Nouvelle-Zélande ou la France: « Rêver, ce n’est jamais interdit », prévient dans un français parfait le demi d’ouverture de Montpellier et de la Nazionale Paolo Garbisi.
QUESTION: Vous allez disputer votre première Coupe du monde en France, le pays où vous vivez depuis deux ans et votre arrivée à Montpellier…
REPONSE: « C’est forcément quelque chose de particulier pour moi. J’attends cette Coupe du monde avec impatience. J’ai vu comment les Français préparaient cette Coupe du monde, cela va être quelque chose d’exceptionnel. Je sais comment le rugby est vécu dans le pays, l’intérêt que tout le monde a pour notre sport. C’est vraiment un très bon pays pour organiser une Coupe du monde. Cela va être un grand spectacle. »
Q: Quel est votre objectif dans ce groupe relevé ?
R: « L’ambition est de se qualifier pour la prochaine Coupe du monde (2027, en terminant 3e du groupe, NDLR): on sait que si on bat la Namibie et l’Uruguay, on va se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. C’est le résultat minimal. Après, on va essayer de prendre ce qu’on peut et profiter des opportunités qu’on aura contre la Nouvelle-Zélande et la France. S’il y a des opportunités, il faudra les saisir. Je ne vais pas dire que notre ambition, c’est d’atteindre les quarts de finale mais on y pense. On a tous envie de faire une très belle Coupe du monde et d’aller où on est jamais allé. »
Q: Le calendrier est plutôt favorable à l’Italie, avec d’abord les adversaires présumés les plus faibles Namibie et Uruguay, puis deux « finales » contre la Nouvelle-Zélande et la France…
R: « C’est vrai qu’il va falloir monter en puissance mais il faudra être prêt dès le début, surtout face à l’Uruguay. On a déjà entendu qu’ils disaient dans leur presse qu’ils voulaient faire quelque quelque chose d’exceptionnel, ils visent le match contre nous pour être eux aussi déjà qualifiés pour la prochaine Coupe du monde. Il faudra être prêt parce que cela ne sera pas deux matches faciles. Si on gagne ces deux matches là, rêver ce n’est jamais interdit, non ? »
Q: Avec des victoires de prestige contre le pays de Galles en 2022, contre l’Australie et Samoa cette saison, est-ce l’année où l’Italie va atteindre pour la première fois les quarts de finale ?
R: « On sait ce qu’on est capable de faire, on ne peut plus se cacher. Parce qu’on a réussi de belles performances, on n’a pas le droit de faire en dessous de ça. Honnêtement je m’attendais à un peu mieux dans le Tournoi des six nations, je m’attendais à une victoire. On n’a pas vraiment confirmé nos résultats des test-matches de l’automne. On est toujours une équipe en recherche de confirmation. Cela serait bien d’y parvenir durant la Coupe du monde. »
Q: Comment décririez-vous le style de jeu de l’Italie ?
R: « On a cette envie d’essayer de surprendre l’adversaire. Je pense qu’avec les ballons, on est vraiment en train de mettre en place de belles choses et de plus en plus souvent, on arrive à trouver des espaces entre les défenses adverses. Je pense que là où il faut progresser, c’est trouver un équilibre entre ça et peut-être un jeu un peu plus efficace. Si on continue comme ça dans notre façon d’attaquer, on ne sera pas une équipe facile à jouer. »
Propos recueillis par Jérôme RASETTI
© 2023 AFP
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