Les Gallois revigorés, les « Loups » portugais mordants, l’Italie décevante, l’Australie éliminée avec pertes et fracas et quelques cafouillages d’organisation qui n’empêchent pas une excellente ambiance dans les stades: tops et flops de la phase de groupes du Mondial-2023.

. LES TOPS

+ Le pays de Galles, premier qualifié

Le XV du Poireau, moribond après deux saisons au fond du trou, une Fédération confrontée à des difficultés économiques et des stars ayant mis fin à leur carrière internationale (Alun Wyn Jones, Justin Tipuric), a misé sur un effectif certes vieillissant mais efficace pour tirer son épingle du jeu dans un groupe C très homogène. Il a même aisément disposé de ses adversaires, battant successivement les Fidji (32-26), le Portugal (28-8) et l’Australie (40-6) pour valider son accession aux quarts, avant de dérouler face à la Géorgie (43-19), triplé de son ailier supersonique Louis Rees-Zammit à la clé. La première place permet aux Gallois d’éviter le rival anglais. De quoi les mettre en confiance dans leur objectif d’atteindre les demi-finales, comme en 2019.

+ La bonne surprise portugaise

Historique! Pour sa deuxième Coupe du monde après l’édition 2007, le Portugal a remporté dimanche soir sa première victoire (24-23) dans la compétition au détriment des Fidji, point d’orgue d’un parcours enthousiasmant et porteur d’espoir pour cette jeune sélection. Avec un jeu offensif et attrayant, une bonne défense et une solidarité à toute épreuve, les hommes de Patrice Lagisquet ont soulevé la ferveur du public et récompensé le parcours de plusieurs joueurs charismatiques, tel le talonneur Mike Tadjer (34 ans). Le capitaine José Lima espère que c’est « le début de quelque chose de grand ».

+ Les Fidji, admis de justesse

Les « Flying Fijians », de retour en quarts de finale après 1987 et 2007, ont réussi à doubler les Australiens, écartés pour la première fois dès le premier tour. Mais après leur succès retentissant devant les Wallabies (22-15), les hommes du Pacifique ont battu sans brio la Géorgie (17-12) puis péniblement inscrit le petit point qui lui manquait face au Portugal (défaite 24-23).

Les Fidjiens auraient dû emballer cette rencontre mais au contraire, ils ont été plus que malmenés par des « Lobos » (Loups) enthousiasmants, ne devant leur survie qu’à un point de bonus défensif inespéré (24-23).

. LES FLOPS

+ Le cafouillage de « la mêlée des choeurs »

Sur le papier, l’idée de faire chanter chacun des 20 hymnes des équipes participantes par un choeur de 300 élèves allant du CM1 à la terminale semblait belle. Mais elle a viré au cafouillage. Après avoir décidé de restreindre la présence des enfants à deux enceintes seulement, le Stade de France et le Vélodrome, pour ne pas endommager les pelouses, c’est finalement une version enregistrée des chants qui a été retenue. Mais la juxtaposition des voix avec celle du public a viré à la cacophonie, au point que les organisateurs ont opté pour une nouvelle version « retravaillée ». Malgré cela, l’ambiance dans les stades est unanimement saluée comme très bon enfant, et aucun incident majeur n’est venu gâcher la fête, si ce n’est un important retard d’accès au stade pour des supporters du match Angleterre-Argentine à Marseille.

+ L’Australie sortie par la petite porte

Pour la première fois de son histoire, l’Australie, double championne du monde (1991, 1999), est éliminée dès la phase de groupe: un séisme certes, mais qui était prévisible, au vu des mauvaises performances sportives et des difficultés économiques rencontrées par la sélection. Les Wallabies, qui ont fait respecter la logique sportive contre Géorgiens (35-15) puis Portugais (34-14), ont perdu contre les Fidji (22-15) avant d’être corrigés par les Gallois (40-6). Une déroute historique pour le sélectionneur Eddie Jones, revenu aux commandes en janvier et, malgré ce désastre, conforté dans ses fonctions jusqu’au prochain Mondial en 2027, organisé en Australie.

+ L’Italie, encore trop juste

L’Italie, pour sa dixième participation au Mondial, a encore échoué en poules mais, plus grave, elle n’a pas du tout fait le poids face aux cadors, encaissant ainsi 156 points cumulés contre les All Blacks (96-17) et les Français (60-7). Cette année, la formation entraînée par le Néo-Zélandais Kieran Crowley avait pourtant des arguments à faire valoir, notamment des joueurs de talent, tels Ange Capuozzo ou Paolo Garbisi. La tâche s’annonce ardue pour le futur sélectionneur Gonzalo Quesada.

© 2023 AFP

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