« Je ne veux pas que ce soit mon dernier jour en tant que rugbyman gallois », a insisté vendredi Dan Biggar, 33 ans, à la veille d’un quart de finale contre l’Argentine au stade Vélodrome de Marseille qui pourrait l’envoyer à la retraite internationale.
Question: Comment envisagez-vous ce quart de finale contre l’Argentine ?
Réponse: « Nous en avons parlé toute la semaine et nous ne sommes pas encore prêts à rentrer à la maison. C’est amusant comme les choses changent. Il y a quatre ou cinq mois, si quelqu’un avait dit que nous allions finir premiers de notre poule et que nous serions en position de nous qualifier pour les demi-finales, tout le monde l’aurait qualifié de fou. (…) Alors évidemment, nous sommes contents d’être de ce côté du tableau, pour différentes raisons (sans les quatre meilleures équipes mondiales, l’Irlande, la France, l’Afrique-du-Sud et la Nouvelle-Zélande, NDLR), mais notamment parce que nous allons jouer dans ce stade magnifique. (…) Et pour moi, le fait de savoir qu’à la fin de cette Coupe du monde ce sera ma retraite internationale, c’est une motivation supplémentaire. Je ne veux juste pas que ce soit mon dernier jour en tant que rugbyman gallois. Je veux encore jouer deux semaines… Je ne veux absolument pas que mon dernier jour en tant que joueur gallois soit une défaite en quart de finale ».
Q: Comment abordez-vous ce premier match éliminatoire ? Personnellement et au niveau de l’équipe ?
R: « En fait pour nous ce n’est pas un match très différent. Nous jouons des matches éliminatoires depuis notre premier match de poule contre les Fidji. Si nous n’avions pas fait le boulot ce jour là, nous nous serions retrouvés face à une pente beaucoup plus raide. Et ensuite il y a eu l’Australie, qui était aussi un match à +gagne ou crève+. En fait, tous nos matchs ont été éliminatoires. Et personnellement je vais bien, ça va. J’ai réussi à récupérer et à être prêt pour cette semaine (NDLR: après sa blessure au pectoral droit contre l’Australie). J’ai beaucoup de chance, je remercie les médecins et les kinés de m’avoir aidé à revenir. Cela aurait été vraiment triste de finir comme ça… Toute la semaine nous avons été dans notre bulle. Et nous voyons à quel point le soutien est fort au Pays de Galles. C’est énorme le nombre de fans, d’amis, de membres de la famille qui vont venir nous soutenir. A Toulon (où il est arrivé à l’automne 2022, NDLR) j’avais 13 personnes à la maison cette semaine ! »
Q: Comment voyez-vous votre adversaire, l’Argentine ? Et leur ouvreur, Santiago Carreras ?
R: « Nous allons affronter une équipe très forte, très rugueuse. Et ils sont probablement plus forts que ce qu’ils ont montré durant la phase de poule. Pas mal de gens au Pays de Galles pensent qu’il nous suffira d’entrer sur le terrain demain pour que le boulot soit fait, mais pas du tout. Et je suis certain que nous devrons jouer beaucoup mieux que ce que nous avons fait jusque-là pour l’emporter. Quant à Santiago, c’est un joueur fabuleux, que ce soit en 10 ou en 15. Il peut changer le cours d’un match en un instant, sur un coup de génie. Evidemment, c’est un de ces joueurs dont nous avons parlé toute la semaine, afin d’essayer de voir comment lui mettre le plus de pression possible. Mais nous savons que même sous la pression, il peut sortir des moments de génie. »
© 2023 AFP
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