Bayonne, qui avait encore en mémoire la dernière réception de Pau perdue en mars à Anoeta, a lavé l’affront avec la manière et un bonus offensif (35-16), coupant l’élan des Béarnais qui restaient sur cinq victoires, samedi dans son antre de Jean-Dauger.
L’Aviron n’avait plus battu le voisin pyrénéen en Top 14 depuis le 10 janvier 2005.
La Section a rivalisé un quart d’heure avant de flancher, en conquête notamment, ce qui a ouvert de nombreuses brèches dans lesquelles se sont engouffrés les hommes de Grégory Patat qui ont inscrit quatre essais, le dernier synonyme de bonus offensif à quatre minutes du terme.
Dommage pour les Béarnais qui, après la défaite à domicile du Stade Français contre le Racing 92 plus tôt, avaient l’occasion de devenir à nouveau leader.
Mieux rentrés dans la partie malgré la rapide blessure de Clément Laporte (3e, suspicion d’une rupture du tendon d’Achille), les hommes de Sébastien Piqueronies ont sanctionné par la botte de Joe Simmonds l’indiscipline initiale des locaux.
Mais au bout d’un quart d’heure, le premier temps fort basque les a fait dérailler. Coupable d’avoir retenu Camille Lopez sans ballon par le maillot, Guillaume Ducat, ancien Bayonnais, a laissé les siens à 14 et sur la pénaltouche suivante, Lucas Paulos a fini dans l’enbut (7-6, 14e).
Un autre Guillaume, Rouet, imitait Ducat et sortait à son tour pour dix minutes pour antijeu mais cet avantage numérique ne profitait pas aux visiteurs. Au contraire.
Pendant les dix minutes de pénitence, Bayonne a creusé l’écart grâce à un essai de Pierre Huguet (30e) et une pénalité de Lopez (17-6, 35e).
Au retour des vestiaires, les équipes se sont répondues. A l’essai de Federico Mori concluant une percée plein axe de Thomas Ceyte (43e), Samuel Ezeala trouvait enfin la terre promise pour les siens sur un essai en première main né d’une mêlée (47e).
Débutait alors un vrai combat dans les rucks, sans permettre ni à Bayonne de s’échapper au score ni à Pau de le réduire.
Après un dernier grattage d’Arthur Iturria (75e), la pénaltouche suivante était savamment orchestrée par les pack ciel et blanc et Rouet aplatissait l’essai du bonus en coin.
Impérial depuis le début de saison (22 sur 22), Lopez, nommé pour le titre de meilleur joueur du dernier championnat avec Antoine Dupont et Grégory Alldritt, manquait son ultime coup de pied. Rageant mais pas bien grave dans la liesse de Jean-Dauger.
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