« La pénalité contre la France restera toujours dans un coin de ma tête », reconnaît Garbisi

L’Italien Paolo Garbisi est passé par tous les états durant le Tournoi des six nations 2024: de la joie d’avoir battu l’Ecosse à la déception de manquer la pénalité de la victoire contre la France: « Cela restera toujours dans un coin de ma tête », a-t-il expliqué avant d’affronter le pays de Galles samedi.

QUESTION: Que représente pour vous cette victoire contre l’Ecosse (31-29) au Stade olympique samedi dernier ?

REPONSE: « On n’avait pas gagné depuis 2013 à la maison, il n’y a rien de plus fort que de gagner un match devant son public, en plus dans un stade à guichets fermés. La victoire au pays de Galles (22-21 en mars 2022, la dernière victoire italienne dans le Tournoi jusque là, NDLR) était forte, mais gagner chez soi, c’est incroyable, c’est mon émotion la plus forte sous le maillot italien. Au-delà de la victoire contre l’Ecosse, on a montré qu’on faisait un tournoi plutôt correct, même si on devrait avoir gagné plus qu’un match ».

Q: Vous faites référence au nul (13-13) contre la France où vous avez raté la pénalité de la victoire en fin de match ?

R: « Cela a été un tournoi plein d’émotions fortes. Déjà, le contexte était particulier, puisqu’au milieu du Tournoi, j’ai changé de club (en passant de Montpellier à Toulon, NDLR), ce n’était pas simple. Il y a eu le match avec mon frère (Alessandro, titulaire au poste de demi de mêlée) contre l’Angleterre, la victoire contre l’Ecosse et bien sûr, la pénalité contre la France. Cela ne m’était jamais arrivé, cela restera, je pense, toujours dans un coin de ma tête. La déception était énorme, mais il faut savoir l’accepter. »

Q: Comment avez-vous analysé cette pénalité ratée ?

R: « Je penche le ballon toujours vers la gauche (sur le tee) pour éviter qu’il ne parte trop à droite. Quand il est tombé, comme il ne restait plus beaucoup de temps, je ne l’ai pas assez penché vers la gauche. J’aurais dû l’anticiper et frapper le ballon différemment. C’est dommage, un match nul contre la France en France, cela ne nous était jamais arrivé, mais une victoire, cela aurait été quand même mieux. Contre l’Ecosse, le ballon est retombé sur ma première pénalité, j’ai un peu pensé à la France, mais le contexte était complétement différent, c’était pas longtemps après le coup d’envoi. J’en ai rigolé, ce sont des choses qui ne m’arrivent jamais et en l’espace de quelques jours, cela m’est arrivé deux fois ».

Q: Qu’apporte le nouveau sélectionneur Gonzalo Quesada ?

R: « Il a d’abord eu l’intelligence de comprendre qu’on n’avait pas beaucoup de temps pour préparer ensemble ce Tournoi. On a passé seulement deux semaines ensemble. Il a vu qu’il y avait des choses qui marchaient déjà bien, notamment dans le secteur offensif. Par contre, on avait besoin de trouver un jeu au pied propre et efficace pour s’économiser physiquement, mieux occuper le terrain et mettre l’adversaire sous pression. Je pense qu’on est toujours en train de comprendre comment trouver encore un équilibre dans notre jeu, mais l’entraîneur a déjà eu sur cet aspect un rôle très important. On prépare aussi mieux les matches, dans tous les détails ».

Q: A quoi s’attendre contre le pays de Galles samedi ?

R: « Cela va être un match très, très compliqué. L’ambiance va être incroyable à Cardiff, les Gallois vont commencer à 3.000 à l’heure, ils vont vouloir nous faire comprendre qu’on ne va pas s’amuser. Ils n’ont toujours pas gagné cette année. Il va falloir qu’on soit hyper précis, hyper propre, il faudra répondre présent dès le début du match. Si on le fait pas, ils vont gagner en confiance ».

Propos recueillis par Jérôme RASETTI

© 2024 AFP

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