Avec 15 essais en 12 matches, Damian Penaud affole déjà les compteurs pour sa première saison à Bordeaux-Bègles, un début de saison réussi sur lequel l’ailier a exceptionnellement accepté vendredi de s’exprimer à la veille d’un déplacement à Bayonne.
Aussi rare dans les médias que clinique sur le terrain, l’ancien Clermontois, transfert vedette du club girondin l’été dernier, coche toutes les cases du pari déjà gagnant.
Avec l’UBB, le numéro 14 reste sur dix victoires de rang. La série avait commencé par un quadruplé déroutant contre Perpignan lors de sa première à Chaban fin novembre, histoire de se mettre son nouveau public dans la poche.
Elle s’est poursuivie par un doublé génial contre les Saracens en Champions Cup mi-janvier avant un triplé symbolique dimanche dernier face à l’ASM, « un club qui m’a marqué et dans lequel j’ai passé d’énormes bons moments ».
« A Bordeaux, je connaissais pas mal de mecs dans l’équipe, ils m’ont super bien intégré donc ça a facilité tout ça », a déclaré Penaud, qui côtoyait déjà en équipe de France Matthieu Jalibert, Maxime Lucu ou Yoram Moefana.
« J’ai la chance de pouvoir jouer avec des gens incroyables, des super joueurs donc forcément ça a été plus simple. Je suis très content d’être ici et j’espère qu’on va bien finir la saison », ajoute l’ailier de 27 ans.
– Montagnes russes –
Individuellement, il travaille « toutes les semaines » pour améliorer « sa défense, les taches ingrates et les détails qui font que ça peut faire basculer un match, sauver un essai ».
Collectivement, il espère que l’UBB va en finir avec les « montagnes russes ».
« On est capable de grosses performances et de sombrer la semaine d’après », regrette Penaud, qui n’était pas des sept défaites (Bulls, Stade Français, Pau, Castres, Montpellier, Lyon, Harlequins) subies en 2024.
« On a fait un bon match contre Clermont (41-7) la semaine dernière et je sais à quel point on peut se relâcher, concède le champion de France 2017. Il faut juste qu’on soit vigilant par rapport à ça et qu’on apprenne de ce genre de contextes, car ça nous est déjà arrivé et il ne faut pas que cela se reproduise sinon ça sera difficile d’accrocher la qualification ».
Avec sa patrouille arrière, l’UBB, actuellement 5e, a le potentiel pour regarder n’importe quelle autre équipe dans les yeux, à commencer par Bayonne, invincible depuis plus de deux ans à Jean-Dauger.
« On connaît tous l’engouement qu’il y a là-bas, on sait qu’on sera attendu, prévient-il. C’est un endroit hostile, il va falloir que l’on se resserre entre nous, qu’on ne se lâche pas car ça va être compliqué pendant 80 minutes. »
– Le danger Lopez –
A Bayonne, Penaud retrouvera son ancien partenaire à Clermont et en sélection Camille Lopez, dépositaire du jeu basque.
Il « a fait partie de ma vie rugbystique et ça va être un plaisir de le revoir, dit-il. C’est un joueur incroyable qui arrive à faire jouer son équipe mieux que personne. Et c’est un élément-clé chez eux. Ça va être à nous de mettre un peu plus de pression sur lui pour qu’il évite d’être dans un fauteuil. On verra bien comment ça marche. Mais au-delà de Camille, ils ont des joueurs incroyables ».
A cinq journées de la fin de la saison régulière, l’objectif de l’UBB est clair: les barrages car « quand je vois les rencontres qui nous attendent (déplacements à Bayonne, Perpignan et à Paris, réceptions de La Rochelle et Oyonnax) et la dynamique du Stade (Toulousain, 2e), je ne vois pas comment on peut terminer dans les deux (premiers) à moins que les planètes soient alignées ».
« On sait très bien à quel point le championnat est dur, serré. On va être obligé d’aller gratter des points à l’extérieur », conclut Penaud, plus apparu en déplacement depuis le 8 décembre.
© 2024 AFP
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