La finale de Champions Cup opposera samedi à Londres les deux plus beaux palmarès du rugby européen, Toulouse (cinq titres) et le Leinster (quatre). « J’ai une énorme confiance en ce groupe », a déclaré vendredi le manager toulousain Ugo Mola.
QUESTION: Quel est le degré de confiance au sein de votre groupe après un parcours quasi-parfait depuis le début de la compétition?
REPONSE: « La capacité qu’ils ont, malgré leur jeune âge, à appréhender ce genre d’événement nous permet d’avoir une sorte d’insouciance, ou du moins une capacité à vivre pleinement ces moments. J’ai une énorme confiance en ce groupe et dans l’équipe qu’on aligne. Ce qui nous caractérise, c’est cette forme de karma permanent où tout le monde se sent bien, est content de se revoir. On ne se force pas et j’espère que ça se retranscrira sur les résultats du week-end ».
Q: Le Leinster vous a battus en demi-finale en 2022 et 2023. En quoi l’issue peut-elle être différente cette année?
R: « C’est une finale déjà et pas une demie. On n’est pas à Dublin, mais sur un terrain neutre. C’est ce qui pourrait nous amener à être plutôt optimistes. Après, l’adversaire est plus que respectable. C’est une équipe incroyable, l’équipe d’Irlande à 90% de son effectif. Ce qui est sûr, c’est qu’on a fait évoluer notre approche de manière à ne pas penser qu’avec les mêmes ingrédients, on allait avoir un résultat différent. Notamment le choix de composition d’équipe ou cette capacité à être plus constant tout le long du match. On s’est rapprochés aussi du monde arbitral avec la venue de Mathieu Raynal dans la semaine pour nous donner la possibilité de ne pas perdre le match sur de l’indiscipline ou des choses qui pourraient nous échapper. On a essayé de maîtriser le plus grand nombre de paramètres ».
Q: Votre homologue Leo Cullen a dit que le Leinster et le Stade toulousain avaient beaucoup de points communs. Le pensez-vous également?
R: « On va se partager une dixième étoile. Reste à savoir de quel côté elle tombera. Les deux clubs ont des similitudes dans la formation, dans la capacité à faire jouer beaucoup de joueurs. Il y a aussi une stabilité en terme de staff. Même s’ils ont un nouvel entraîneur en chef (Jacques Nienaber), l’environnement reste assez stable. Il y a évidemment beaucoup de choses qui nous rapprochent, mais il y en a aussi quelques-unes qui nous différencient et j’espère qu’on aura l’occasion de les montrer demain (samedi) ».
Q: Est-ce que ça a été difficile de laisser Thomas Ramos sur le banc derrière Blair Kinghorn?
R: « Ce n’est jamais agréable de sortir des joueurs qui méritent tout autant de commencer ce genre d’événement. C’est un équilibre général et Thomas n’était peut-être pas seulement en concurrence avec Blair. On essaie d’avoir cette émulation et de disposer d’une équipe très performante en fin de partie. Parce que quand vous vous amusez à regarder les finales depuis quelques années, elles ne se jouent pas avec la ligne droite de Longchamp. Elles se finissent à 2-3 points d’écart. Peut-être que le buteur qu’est Thomas, sans être devin, pourra nous servir. Il pourra en tout cas nous apporter toute son expérience en fin de match ».
Propos recueillis en conférence de presse
© 2024 AFP
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