Jalibert
Jalibert

Sur une voie rêvée pour atteindre enfin la finale du Top 14, avec barrage et éventuelle demi-finale à disputer à Bordeaux, l’UBB a perdu gros avec le forfait de son maître à jouer Matthieu Jalibert, assurément maudit cette saison.

« C’est dur à accepter quand tu mets tout en oeuvre pour vivre ce genre de moment. Difficile de laisser l’équipe si proche du but, mais la vie est parfois injuste. Il nous reste trois matchs pour atteindre notre rêve. »

C’est par ces mots que Jalibert a quitté le Top 14, ischio-jambiers déchirés lors du dernier match contre Oyonnax (40-7), qu’il ne devait pas débuter après avoir été ménagé les jours précédents mais auquel il a pris part finalement, trop longtemps au regard de l’enjeu… et de ses antécédents.

Touché au genou fin février contre l’Italie alors qu’il planait en club, l’ouvreur des Bleus a manqué les phases finales de Champions Cup. Revenu hâtivement pour le choc contre Toulouse fin mars, son genou a encore fait des siennes, l’éloignant des terrains un autre mois.

Sur ses gardes, le staff médical girondin l’a ménagé la semaine dernière en raison d’une inflammation au niveau du psoas. Jalibert était ainsi prévu remplaçant contre Oyonnax, comme les autres cadres Ben Tameifuna, Maxime Lamothe et Maxime Lucu, jusqu’à cette alerte à l’échauffement pour Louis Bielle-Biarrey, qui a précipité sa titularisation.

Alors que la cause – victoire et bonus offensif – était entendue à la 70e minute, nombre d’observateurs ont été surpris de voir Lucu entrer à la place de Yann Lesgourgues alors que Jalibert était encore sur le terrain. Et trois minutes plus tard, sa cuisse cédait.

– Quatre options pour le suppléer –

Mauvais karma, erreur de coaching, les têtes d’enterrement affichées par joueurs et entraîneurs après le match en disaient long sur la perte de leur détonateur et le vide laissé à une semaine du barrage.

Avec Jalibert aligné, l’UBB tourne cette saison à 66 % de victoires. Sans lui, cette moyenne baisse à 44 %. De quoi inquiéter des Girondins qui rêvent de briser le plafond de verre des demi-finales sur lequel ils ont buté ces trois dernières saisons.

Pour suppléer son ouvreur dimanche face au Racing 92, le manager Yannick Bru dispose de quatre options. La moins plébiscitée est d’y placer le centre vétéran australien Ben Tapuai, aperçu à l’ouverture à Lyon mais sans résultat probant.

Son compatriote Zack Holmes, partant pour Oyonnax, pourrait aussi sortir du placard où il est entré fin mars mais son manque de rythme semble rédhibitoire pour débuter face aux Franciliens.

Faire glisser Maxime Lucu de la mêlée à l’ouverture, option choisie par Bru en deuxième période contre les Harlequins, a des partisans du fait de la connaissance et du vécu à ce poste de l’ancien Biarrot, et de la qualité de son jeu au pied d’occupation et de sa précision.

Mais la tendance reste quand même de confier les clés du camion à Matéo Garcia. Le jeune basque (21 ans), insouciant mais aussi inconstant, a donné un récital face aux Saracens en 8e de finale de Champions Cup, inscrivant deux essais, mais a réalisé aussi des contre-performances contre Pau ou les Harlequins pendant une mi-temps.

Titulaire à l’arrière contre Oyonnax après quasiment deux mois sans jouer, Garcia a livré un match sérieux (1 essai inscrit, 5 sur 6 au pied) et sans fausse note. Suffisant pour passer l’obstacle ciel et blanc et vaincre le sort qui s’acharne sur Jalibert ?

© 2024 AFP

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