Une des joueuses clés de l’équipe britannique de rugby à VII a été exclue du tournoi des Jeux olympiques après la publication d’une photo controversée la montrant avec le visage noirci. Initialement partagée dans une conversation privée sur WhatsApp, cette image a été divulguée par les médias britanniques, entraînant une enquête interne du Comité olympique britannique.
La joueuse, âgée de 32 ans, n’a pas participé au match de classement contre la Chine au Stade de France mardi, officiellement pour des « raisons médicales ». Cependant, la capitaine de l’équipe, Emma Uren, a admis ne pas en savoir beaucoup sur les accusations: « On ne nous en a pas dit beaucoup à ce propos parce qu’on sait qu’il faut qu’on se concentre sur le jeu et le tournoi », a-t-elle déclaré, soulignant que les téléphones avaient été interdits au sein de l’équipe pour éviter toute distraction.
Le « blackface », pratique remontant aux « minstrel shows » du XIXe siècle aux États-Unis, est aujourd’hui largement considéré comme raciste et offensant. Ce scandale survient alors que l’équipe britannique avait déjà subi une défaite en quart de finale face aux États-Unis (17-7) lundi.
Amy Wilson Hardy, la joueuse au cœur de la controverse, a été officiellement remplacée pour les matchs restants par Abi Burton. Cette décision intervient deux ans après qu’Amy Wilson Hardy ait été plongée dans un coma artificiel suite à un diagnostic d’encéphalite auto-immune, une maladie grave ayant entraîné plusieurs crises d’épilepsie. Pendant son coma, elle a contracté une pneumonie à deux reprises et a dû réapprendre à marcher et parler à sa sortie.
Malgré cette longue convalescence, Burton est revenue sur le terrain pour le tournoi de Paris, débutant lors de la demi-finale contre la Chine. Bien que son retour soit impressionnant, la Grande-Bretagne a échoué à remporter la victoire, s’inclinant 19-15 après un essai encaissé en fin de match.
Ce scandale et les résultats mitigés de l’équipe britannique soulèvent des questions sur l’impact des distractions extérieures sur la performance des athlètes. L’enquête en cours par le Comité olympique britannique pourrait également avoir des répercussions sur la carrière de la joueuse impliquée et sur la gestion de l’équipe à l’avenir.