Auckland, 10 nov 2022 (AFP) – Le XV de France féminin, après sa profonde désillusion en demi-finale face à la Nouvelle-Zélande (25-24), veut rebondir pour aller chercher samedi (04h30 heures de Paris) à l’Eden Park d’Auckland face au Canada sa sixième médaille de bronze en neuf Coupes du monde.
Cette rencontre est un remake des « petites » finales de 2006 (17-8) à Edmonton et de 2002 (41-7) à Barcelone, remportées par les Bleus.
« On connaît très bien le Canada, il y a pas mal de joueuses qui ont évolué dans le Championnat français (à Bordeaux et Pau, ndlr). C’est un peu une équipe cousine », avait expliqué dès dimanche soir David Ortiz, l’entraîneur-adjoint des Bleues en charge de la défense.
« Elle est redoutable avec des avants massives, très denses, qui maîtrisent bien les touches et les ballons portés. On sait que ça va être une grande opposition. Et puis il y a quand même l’enjeu. On prépare ce match comme si c’était une finale », avait-il lancé.
Après avoir pris deux jours « off » pour digérer la déception amère, forcément amère, d’avoir perdu d’un tout petit point contre les Black Ferns, les Bleues sont reparties au combat.
Même si, avoue la capitaine Gaëlle Hermet, « en toute honnêteté, (…) c’est difficile et on aura l’amertume encore longtemps ».
– « Couteau suisse » –
Qu’importe, il faut « basculer »!
Car, samedi, le Canada se présente avec une arme fatale, sa jeune (23 ans) capitaine Sophie de Goede, une troisième ligne qui a la particularité d’être aussi buteuse.
« C’est un peu un couteau suisse, relève la deuxième ligne Madoussou Fall. Elle ne passe pas inaperçue, elle se balade partout sur le terrain. On l’a un peu ciblée, il faudra qu’on la garde à l’oeil parce qu’elle peut faire très mal ».
Repérée par l’encadrement des Bleues comme un « facteur X » à surveiller absolument, cette joueuse « arrive à alterner toutes les formes de jeu: elle peut jouer derrière la 10, en pénétrant avec les avants… C’est un peu l’électron libre de leur système de jeu », explique la troisième ligne Charlotte Escudero.
Le sélectionneur français du Canada, Kévin Rouet, à la tête d’une équipe totalement amateur, explique à l’AFP combien De Goede est précieuse: « c’est moi qui l’ai promue capitaine car c’est une joueuse en devenir ».
« On a un système qui est fait pour justement la mettre en évidence et elle a un rôle qui est très libre dans notre structure, ce qui lui permet d’aller chercher toutes les faiblesses de l’adversaire et, en plus, elle joue au pied ».
– Trémoulière remplaçante –
« C’est une fille qui a une palette complète et qui aime beaucoup comprendre: elle regarde des matches de rugby tout le temps », conclut-il.
Face au Canada, dont la meilleure performance en Coupe du monde est une médaille d’argent obtenue en 2014 après sa défaite face à l’Angleterre (21-9), le sélectionneur des Bleues Thomas Darracq a choisi d’aligner son équipe-type, à un changement près, la pilier droit Assia Khalfaoui remplaçant Clara Joyeux.
« Le match va être très compliqué parce qu’on sait que l’équipe du Canada (…) est une équipe qui va être difficile à manoeuvrer », explique-t-il.
D’où la présence sur le banc de l’expérimentée Jessy Trémoulière (72 sél.), qui peut autant jouer 10 que 15 et dont le jeu au pied peut s’avérer précieux en cours de match, notamment en cas de pluie.
Dans tous les cas, ne serait-ce que pour celles qui arrêtent leur carrière internationale après (Marjorie Mayans, Céline Ferer et Laure Sansus, NDLR), pour récompenser le groupe et le staff, « il faut qu’on rentre à la maison avec une belle médaille de bronze », conclut l’ailière Marine Ménager. Même si « ce n’est pas la plus belle ».
© 2022 AFP
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