Bordeaux, 20 déc 2022 (AFP) – L’ailier international (3 sél.) ivoirien Max Brito, tétraplégique après avoir été touché aux vertèbres suite à un plaquage lors d’un match du Mondial-1995, est décédé lundi soir à l’âge de 54 ans, a annoncé mardi sa famille et son club de Biscarrosse (Landes).
« La famille Brito, ses enfants Mike et Anthony, ont la douleur de vous faire part du décès de Max Brito, survenu le lundi 19 Décembre à 18h30. Max a été accompagné avec dignité et sans souffrance dans son dernier voyage », annonce sa famille sur le site du Biscarrosse Olympique rugby.
Max Brito, né le 8 avril 1968 à Abidjan, a cinq ans lorsque, avec sa famille, il s’installe à Biscarrosse où il découvre le rugby, raconte le club landais sur son site.
En 1995, alors qu’il a 27 ans, la sélection de Côte d’Ivoire l’appelle pour disputer la Coupe du monde en Afrique du Sud, en remplacement de son frère aîné, victime d’une pubalgie.
Mais le 3 juin, à la suite d’un « plaquage dramatique à la 3e minute de la rencontre contre les Tonga« , dernière rencontre des « Eléphants » dans la compétition, plusieurs joueurs « lui tombent dessus » et sa colonne vertébrale est touchée.
Victime d’une rupture de la moelle épinière entre les 4e et 5e vertèbres cervicales et malgré plusieurs opérations réalisées en urgence à l’hôpital de Pretoria, il restera tétraplégique.
Son grave accident avait profondément marqué cette édition de la Coupe du monde et de nombreuses actions avaient été organisées pour récolter des fonds: la star des All Blacks Jonah Lomu avait ainsi vendu l’un de ses maillots aux enchères au profit de Max Brito.
Rencontré par l’AFP en Côte d’Ivoire en novembre 1995, il n’avait renié en rien sa passion pour le rugby. « Mon accident aurait pu arriver dans n’importe quel sport. Mon regard sur le rugby est toujours le même », avait-il confié.
Il avait fondé une académie dans son pays natal pour aider jeunes garçons et jeunes filles à travers le sport.
© 2022 AFP
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