Sébastien Vahaamahina, ancien joueur de rugby français, a récemment pris la parole pour critiquer l’ASM Clermont-Auvergne concernant sa gestion des commotions cérébrales. Vahaamahina, contraint de mettre fin à sa carrière en raison de multiples commotions, a rejoint d’autres joueurs, comme Jamie Cudmore et Alexandre Lapandry, qui ont également attaqué le club en justice.
Le neurochirurgien spécialiste des commotions, le professeur Jean Chazal, a exprimé des doutes quant à la décision de mettre fin à la carrière de Vahaamahina si rapidement après sa dernière commotion, soulignant qu’un recul d’au moins un an est généralement recommandé après un traumatisme crânien.
Jean Chazal dans Le Figaro : « L’arrêt de sa carrière est arrivé moins de cinq mois après sa dernière commotion. Je trouve surprenant qu’on ait prononcé un arrêté définitif si peu de temps après le traumatisme. Il y a sûrement autre chose. Sur le plan médical, ça ne tient pas la route. Normalement, après un traumatisme crânien, il faut prendre au minimum un an de recul. Pour moi, il a fait une fracture du crâne qui s’est compliquée avec un brèche qui explique la fuite de liquide entre le cerveau et le nez. Dans l’histoire qu’il raconte, il y a autre chose de la commotion. »
Chazal a également mis en avant les protocoles de suivi médical mis en place par le club. Il rappel que Clermont a participé à l’écriture du protocole commotion et qu’aujourd’hui, les joueurs ont à disposition des IRM tous les mercredis. Une journée est bloquée au CHU de Clermont-Ferrand pour cela et que certains ne vont même pas au rendez-vous…
Cette affaire soulève des questions sur la gestion des commotions au sein du club et met en évidence un différend entre les joueurs et l’ASM Clermont-Auvergne.