Saint-Denis, 5 nov 2022 (AFP) – Pas toujours le premier choix du sélectionneur Fabien Galthié, l’arrière Thomas Ramos a répondu présent lors de la difficile victoire des Bleus face à l’Australie (30-29), samedi au Stade de France.
Précis au but (sept coups de pied réussis sur neuf), serein sur les ballons hauts des Wallabies, et osant parfois quelques unes des relances qui sont sa marque de fabrique, le Toulousain (27 ans, 18 sélections) a été un des Bleus les plus constants dans une rencontre brouillonne.
Depuis le début du mandat de Galthié, Ramos n’avait jusqu’ici été titularisé qu’à une reprise, à l’automne 2020 alors que le sélectionneur était forcé de procéder à une large revue d’effectif, dans une année marquée par la pandémie et un calendrier bouleversé.
Parfois desservi par sa polyvalence, lui qui évolue à l’ouverture comme à l’arrière, il n’avait joué que 19 minutes lors du dernier Tournoi des six nations, alors que son nom était présent sur toutes les feuilles de match.
« C’est vrai que Thomas Ramos, comparé à d’autres joueurs depuis le début de notre mandat, a eu peu de titularisations », avait reconnu Galthié lors de l’annonce de l’équipe à Marcoussis jeudi, citant pour se justifier les performances de ses concurrents comme Brice Dulin, Anthony Bouthier ou Melvyn Jaminet.
Auteur d’un début de saison remarqué à l’ouverture avec Toulouse, Ramos a donc finalement enfin eu sa chance.
« Mais vous savez aussi que le niveau du Top 14 n’est pas celui du niveau international, il va y avoir un challenge intéressant pour lui », avait ajouté le sélectionneur, comme une forme d’avertissement.
– Serein au but –
« J’ai confiance en moi », avait assuré en réponse Ramos dans un entretien au journal L’Équipe dans la semaine.
Sur la pelouse du Stade de France, cette confiance s’est rapidement vue dès son premier ballon, sur lequel il a relancé sans trembler, fidèle à ses habitudes toulousaines.
Plus prudent pendant le reste de la rencontre, il a tout de même permis aux Bleus, accrochés par les Australiens, de rester dans le match grâce à ses six pénalités, dont une difficile, excentrée au niveau de la ligne médiane (10e minute). Et a parfois pris avec succès le rôle d’ouvreur lors de certaines actions, comme il le fait souvent à Toulouse.
Dans un match souvent fermé, où il beaucoup joué au pied pour tenter d’occuper le terrain, Ramos n’a pas pu s’empêcher de tenter une nouvelle relance osée à la 52e minute, remportant l’adhésion bruyante d’un Stade de France un peu refroidi par la performance des Australiens. Et celle de son sélectionneur ?
© 2022 AFP
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