Un dernier test en XV majeur. Les Bleus de Fabien Galthié ont rappelé les cadres pour affronter l’Australie, dimanche, ultime match avant la Coupe du monde et son ouverture gargantuesque face aux légendaires All Blacks.
Dimanche, après deux mois de préparation de Monaco à Capbreton en passant par Marcoussis, il ne restera que douze jours aux hommes d’Antoine Dupont pour peaufiner les derniers détails avant le choc face à la Nouvelle-Zélande, le 8 septembre.
La venue de l’Australie, neuf mois après la victoire française (30-29) au Stade de France, tombe donc à pic pour permettre aux Gaël Fickou, Grégory Alldritt, Damian Penaud et autres Thomas Ramos de répéter leurs gammes et d’engranger du temps de jeu.
« C’est la dernière cartouche avant le début de la compétition. Donc ce serait bien pour la confiance d’avoir une belle prestation collective », a d’ailleurs assuré le troisième ligne François Cros, lui aussi titulaire dimanche, une semaine après avoir débuté le match face aux Fidji (34-17).
« On a encore besoin de retrouver l’allant offensif qui était le nôtre par le passé. C’est vrai qu’on l’a retrouvé, par séquences, face aux Fidjiens, dont le jeu est débridé et désorganisé. L’Australie, c’est différent. On a aussi envie de mieux maîtriser notre système défensif, parce qu’on a pris pas mal de points (68, NDLR) et d’essais (9) lors des trois derniers matches de préparation », a ajouté le Toulousain.
Car les choses sérieuses commencent. Face aux Wallabies, il s’agira donc de gagner en confiance mais aussi, et surtout, de dissiper quelques doutes.
A commencer par la complémentarité de la charnière formée par le demi de mêlée Antoine Dupont et l’ouvreur Matthieu Jalibert, remplaçant désigné de Romain Ntamack, forfait pour l’ensemble de la compétition.
– Jalibert, test grandeur nature –
« Matthieu ou Romain, ce n’est pas forcément mieux ou moins bien. Ça ne modifie pas véritablement notre système de jeu », souffle encore Cros.
« Matthieu est un joueur très créatif avec le ballon. Il aime attaquer la ligne et apporter du danger, ce que Romain fait très bien aussi… Il faut arrêter d’être dans la comparaison », a-t-il assuré.
Pour le manager Raphaël Ibanez, l’Australie est « l’opposition la plus sérieuse et la plus athlétique que l’on pouvait imaginer avant de rentrer dans le vif du sujet pour la compétition qui nous attend ».
Et tant pis si les Wallabies d’Eddie Jones débarquent en France clopin-clopant après quatre défaites de rang et quatre petites victoires sur leurs quinze derniers matches.
Avec le Rochelais Will Skelton, double champion d’Europe en titre, et le Toulousain Richie Arnold, champion de France, qui forment à eux deux une deuxième ligne de combat, les Bleus se méfient.
« Ce qui est toujours caractéristique des Australiens, c’est leur niveau de finesse, leurs capacités physiques et athlétiques… Dimanche, on aura face à nous des joueurs qui seront prêts physiquement et adaptés pour le très haut niveau », a ainsi estimé Ibanez.
« Ils vont nous imposer un défi sur la ligne de front qui va être terrible. C’est une équipe qui saura imposer du rythme sur le match avec un côté athlétique et des circuits offensifs qui sont bien établis. C’est un rugby très structuré », a ajouté l’ancien talonneur et capitaine des Bleus.
Le XV de France n’a perdu qu’une seule rencontre à domicile depuis le début de l’ère Galthié: c’était en mars 2021, contre l’Ecosse (27-23). Une nouvelle sortie de route, à douze jours du coup d’envoi du Mondial, ferait mauvais genre alors que le compte à rebours a commencé.
© 2023 AFP
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