Jonathan BEST, 3ème ligne de l’ASBH, a accepté de répondre à nos questions avant le déplacement à Biarritz vendredi.
Vous êtes arrivé à Béziers en cours de saison alors qu’ils pointaient à la 15eme place du classement, quelles ont été les motivations pour les rejoindre ?
Jonathan BEST : « j’avais envie d’aller chercher du temps de jeu, de l’humain et un projet sportif. Je suis arrivé au moment où les 2 David (Aucagne et Gérard) sont devenus entraîneurs en chef. Depuis je ne regrette pas mon choix: j’ai du temps de jeu, j’ai retrouvé des relations franches et sincères que j’avais perdues au FCG et surtout j’ai retrouvé la victoire. J’ai gagné plus en un mois avec Béziers que sur presque toute l’année 2016 avec Grenoble. »
Comment vous sentez vous à Béziers après avoir passé 14 saisons à Grenoble ?
J.B : « Je me sens bien. Le cadre est très professionnel, l’approche du rugby par les gens du coin est viscérale et la vie est belle. J’étais reste sur une fin d’expérience désagréable à Grenoble, ici tout est au beau fixe! »
Vous enchaînez sur une 4ème victoire dans les 5 derniers matchs, l’ASBH semble retrouver des couleurs depuis que vous êtes là. Quel a été le déclic pour l’équipe ?
J.B : « on reste sur une belle série mais tout est fragile. La confiance peut arriver et repartir on ne sait pas pourquoi. L’important c’est l’humilité qu’on aura et le travail qu’on fera au quotidien, personne ne nous fera de cadeaux. Il y avait de la qualité dans ce groupe, il restait juste à en tirer la quintessence. Je pense que mon équipe a une très grosse marge de progression. »
le BOPB était venu gagner à Béziers 34-23 et semble être sur la même dynamique que vous (4 victoires sur les 5 derniers matchs), qu’est ce qui va faire la différence vendredi soir selon vous ?
J.B : « vendredi c’est le duel des formations en forme en 2017, à ce détail près que Biarritz joue la qualif voire la première place et nous jouons encore le maintien. Le match se gagnera sur la densité physique: l’équipe qui remportera les duels gagnera le match. Mais la pression est sur Biarritz, nous venons relâchés et avec l’envie d’emmerder le monde »
Enfin, à 33 ans, quel sera votre prochain défi pour la saison à venir ? Serons nous susceptible de revoir passer une annonce sur le bon coin ?
J.B : « le bon coin c’est fini c’était pour relativiser sur un métier de rugbyman qui vend son corps. C’est le jeu du sport professionnel aujourd’hui.
J’ai très envie de poursuivre l’aventure avec Béziers. C’est seulement le 2e club de ma carrière pro. J’ai bien envie de finir ma vie de rugbyman pro ici. Reste encore à prouver sur le terrain que l’ASBH peut compter sur moi »
Merci à Jonathan BEST pour cette interview.
Crédit photo : Bernard Rivière
Virginie MARINEA