L’ex-centre de la Squadra Azzurra Mirco Bergamasco connaît bien Gonzalo Quesada, le sélectionneur de l’Italie, prochain adversaire du XV de France: « C’est normal qu’il parle italien, je lui ai tout appris ! », a assuré dans un entretien à l’AFP l’ancien joueur du Stade français et du Racing 92.
Q: Voyez-vous déjà une patte Gonzalo Quesada après deux matches dans le Tournoi ?
R: « Dans la façon de jouer, de porter le ballon. Par rapport à avant, ils ne jouent plus n’importe où et n’importe comment. Gonzalo est plus dans la gestion des hommes, il est plus sur la stratégie, il essaie de donner confiance aux joueurs pour comprendre quand il faut jouer, comment il faut jouer plutôt que d’envoyer du jeu à tout prix. Tout est calculé et il passe un message fondé sur le travail et sur l’envie de progresser. Il ne veut pas forcément gagner tout de suite mais travailler pour nous améliorer en tant qu’équipe. Si tu progresses et que tu travailles, tu vas forcément arriver à gagner. »
Q: Gonzala Quesada parle italien, contrairement à son prédécesseur…
R: « C’est normal qu’il parle italien, je lui ai tout appris ! (rires) Non, il parlait déjà un peu, il connaissait quelques mots mais il sait que, culturellement, c’est très important, quand tu arrives dans un pays, de maîtriser la langue. Ca permet de capter l’attention des joueurs et de la presse. Tu montres que tu n’es pas juste là pour entraîner et prendre du fric… Ca démontre son investissement. Il veut mettre quelque chose en place qui nous appartient, il est comme ça, Gonzalo. »
Q: Vous étiez là lors d’une des trois victoires italiennes contre les Bleus (22-21 en 2011). Qu’est-ce que ça fait ?
R: « C’était un soulagement de rentrer en France avec la banane et pas avec les valises pleines ! (rires) Ca nous permettait aussi de lancer un message: ‘attention, il ne faut pas jouer contre nous trop détendus! On est une bonne équipe et on est capable de vous surprendre.’ Ca a démontré aussi que les Italiens pouvaient évoluer au plus haut niveau et battre les meilleurs. »
Q: Les centres français, Gaël Fickou et Jonathan Danty, sont un peu chahutés…
R: « Toutes ces critiques vont les renforcer: ils ont une mentalité irréprochable. Mais attention, en face, ils vont avoir une paire performante, ce sont des mecs qui vont s’envoyer: ils ont peut-être moins de qualités techniques mais ils ne vont pas lâcher pendant 80 minutes. Ca va les motiver, ça va être un sacré duel et un bon test pour Fickou et Danty, pour voir s’ils vont aller à la prochaine Coupe du monde. Juan Ignacio Brex et Tommaso Menoncello sont performants, ils ont l’air de bien s’entendre sur et en dehors du terrain, ça fait la différence. »
Q: Un pronostic pour dimanche ?
R: « (rire) Je ne crois pas que la France soit en crise. Le quart de finale de la Coupe du monde, perdu à la maison, a fait très très mal, je crois. Mais c’est normal. Il faut laisser le temps aux joueurs de digérer. Il faut les soutenir plutôt que les critiquer (…) Si l’Italie commence à avoir la possession, ça peut être compliqué pour la France, qui a plus de doutes en défense qu’en attaque. La clé, c’est garder le ballon plus longtemps que les Français et tu peux espérer les mettre en difficulté, de leur mettre le doute. »
Propos recueillis par Illtud DAFYDD
© 2024 AFP
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