Rassuré par sa victoire à Cardiff, le XV de France espère enchaîner à domicile: il n’y a plus gagné depuis près de six mois, à Lyon, qu’il retrouvera justement samedi pour se faire pardonner contre l’Angleterre son Tournoi des six nations décousu.
Il y avait tellement de supporters français dimanche sous le toit du Millennium Stadium, formidable caisse de résonance, que les Bleus ont cru par moments évoluer chez eux.
« C’était surprenant. J’ai eu l’impression qu’on était à la maison. Ca nous a fait du bien d’entendre tout le monde », a apprécié le deuxième ligne Romain Taofifenua, auteur du quatrième des cinq essais tricolores au pays de Galles (45-24).
« On a entendu trois ou quatre fois La Marseillaise dans le stade. On a quand même un public assez incroyable », a également salué le talonneur Julien Marchand. « Il y avait déjà beaucoup de monde en Ecosse ou en Italie l’an dernier. On a vraiment de la chance, ça voyage. J’espère que les supporters étaient contents ».
La bande à Fabien Galthié aimerait désormais apporter le même bonheur à ceux qui ne voyagent pas. Elle ne s’est plus imposée en France depuis le 6 octobre et la correction infligée à l’Italie (60-7) au Groupama Stadium de Lyon pour boucler la phase de poules de la Coupe du monde.
Les Bleus ont depuis perdu leur quart de finale contre l’Afrique du Sud (29-28) au Stade de France et le premier match du Tournoi face à l’Irlande (38-17) à Marseille, avant de concéder le nul devant l’Italie (13-13) à Lille.
Leurs deux seuls succès sur la période ont été signés en déplacement, en Ecosse (20-16), et au pays de Galles ce week-end. Une anomalie qu’ils ont à coeur de corriger avec la réception de l’Angleterre samedi.
– « Finir sur une belle note » –
« Il n’y a rien de mieux pour se rattraper collectivement par rapport à nos supporters que de finir sur un +Crunch+ à la maison. La motivation est toute trouvée », en salive d’avance le demi de mêlée Maxime Lucu. « Il faut finir de la meilleure des façons pour redonner un peu d’espoir au rugby français ».
« On sait que France-Angleterre, c’est toujours spécial », confirme le troisième ligne et capitaine Grégory Alldritt. « On retrouve aussi notre public, à Lyon, et on a envie de lui donner beaucoup. On sait qu’on n’a pas toujours rassasié nos supporters pendant ce Tournoi ».
Un succès sur l’éternel rival anglais assurerait probablement à la France la deuxième place finale, comme en 2020, 2021 et 2023 (pour un Grand Chelem en 2022) et permettrait de sauver les apparences.
« On n’a pas gagné à la maison depuis le début du Tournoi, donc on a forcément envie de finir sur une belle note », affirme l’arrière passé demi d’ouverture Thomas Ramos. « Il faudra quand même regarder, pour que ça ne se reproduise pas, ce qui n’a pas fonctionné sur ce début de Tournoi ».
Après avoir privé l’Irlande d’un deuxième Grand Chelem consécutif historique, les Anglais, revigorés, se verraient sans doute bien gâcher aussi la fête tricolore.
Motif d’espoir pour les Bleus: leur dernière victoire en France (31-21) dans le Tournoi remonte à 2016. Mais l’air du pays a plutôt bien réussi au XV de la Rose l’automne dernier, avec la médaille de bronze de la Coupe du monde décrochée face à l’Argentine le 27 octobre. Les Français étaient alors déjà en vacances.
© 2024 AFP
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