L’Irlande a conservé son titre dans le Tournoi des six nations avec un nouveau capitaine de croisière, Peter O’Mahony, une nouvelle pépite en deuxième ligne, Joe McCarthy, et avec un ailier éclatant, James Lowe.
. Peter O’Mahony
Le troisième ligne aux tempes grisonnantes a surmonté la tentation de la retraite, après l’élimination en quarts de finale du Mondial-2023, et s’est remis à temps d’une blessure à l’épaule, fin novembre avec le Munster, pour poursuivre l’aventure en vert, promotion à la clé.
Andy Farrell lui a en effet confié le capitanat après les adieux de Johnny Sexton, l’ouvreur totem du XV du Trèfle, avec des mots plus qu’élogieux.
« Il y a certaines personnes qui, en entrant dans une pièce, l’illuminent et la rendent agréable. C’est très important ici, et certainement les jours de match, d’avoir ce type de personne dans le vestiaire et Peter est l’un d’entre eux », l’a complimenté le sélectionneur.
Le natif de Cork, 34 ans et désormais 105 sélections au compteur, le lui a bien rendu avec une activité constante et impeccable, sur le terrain, et un leadership assumé en dehors.
« C’est un leader et on le suit partout. Nous le suivons au combat et c’est quelqu’un que nous respectons tous énormément », a déclaré samedi l’ouvreur Jack Crowley à propos de son capitaine, ému aux larmes durant l’hymne.
. James Lowe
L’ailier reconnaissable à son chignon porté haut sur la tête, a remporté une course contre la montre après une blessure au Mondial qui l’a laissé sur le flanc jusqu’à mi-janvier.
Sa présence a porté chance au XV du Trèfle, gonflé par ses percées et chevauchées sur le côté gauche de l’attaque. Avant l’ultime match contre l’Ecosse, le joueur de 31 ans occupait la tête du classement des mètres parcourus et des mètres gagnés.
L’ailier d’origine néo-zélandaise, « homme du match » contre l’Italie (36-0), a bouclé son Tournoi avec quatre essais, soit un de moins que son talonneur Dan Sheehan, autre artisan majeur du succès vert.
De manière plus générale, la ligne arrière irlandaise avait fière allure avec son pendant à droite Calvin Nash, titulaire en l’absence de Mack Hansen (forfait), et avec le N.15 Hugo Keenan.
. Joe McCarthy
« Big Joe », comme il est surnommé, a crevé l’écran et fracassé les Français lors de la victoire inaugurale 38-17 à Marseille, pas intimidé le moins du monde par sa première titularisation dans le Tournoi.
Le gratte-ballon né à Manhattan, au physique impressionnant (1,98m et 112kg), est reparti du Vélodrome avec l’étiquette de « joueur du match » et, surtout, avec un statut de joueur indéboulonnable.
Ce n’était pourtant pas une évidence pour tous. Farrell a fait soulever quelques sourcils en choisissant d’entrée le deuxième ligne de 22 ans, plutôt que James Ryan ou Iain Henderson, mais sa puissance et sa discipline ont achevé de convaincre les éventuels sceptiques.
Son association avec Tadhg Beirne a fait mal, même si elle a connu des contrariétés durant la courte défaite 23-22 en Angleterre.
« C’est un jeune gars qui est en mission. Il est là pour prendre sa chance quand il le peut et il a tendance à le faire la majeure partie du temps », a déclaré Farrell avant le Tournoi.
. Andy Farrell
Le sélectionneur anglais de l’Irlande a su refermer la plaie de la Coupe du monde sans grands discours, ni révolution, mais en faisant plutôt le pari de la continuité.
Dès le premier match contre la France, « Faz » a trouvé son XV type, une équipe reprenant onze des joueurs ayant débuté le quart de finale perdu contre les All Blacks. McCarthy, sa seule surprise, a été le meilleur joueur au Vélodrome.
Il a aussi tranché très tôt en faveur de Jack Crowley pour succéder à l’ouvreur emblématique Johnny Sexton, tout frais retraité de la sélection. « C’est dur pour les jeunes garçons, surtout avec les responsabilités comme les siennes à ce poste, mais il se sent très à l’aise avec l’idée d’y parvenir », l’a-t-il encouragé avant le Tournoi.
Le N.10 du Munster, arrivé avec seulement neuf capes dans les bagages, a su répondre présent dans le jeu comme au pied, malgré un peu de déchets.
© 2024 AFP
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