Après une telle fessée, comment se relever? Bordeaux-Bègles, qui a été humilié vendredi en finale du Top 14 par Toulouse (59-3), lors d’un match qui ne reflète pas une saison « extraordinaire » selon son capitaine Maxime Lucu, a déjà livré quelques pistes pour rebondir.

Certes, l’UBB est totalement « passée à côté », encaissant neuf essais, dont cinq dans le dernier quart d’heure, « mais ça n’enlève en rien ce qu’on a fait cette saison », a affirmé Lucu, l’oeil triste mais fier.

Après la rencontre, « j’ai dit à +Max+ de ne pas pleurer, il faut reconnaître quand on est surclassé. On termine une année de construction, on a posé des fondations pour la suite et on sera meilleur l’an prochain », a de son côté lancé l’entraîneur, Yannick Bru.

« On ne peut résumer la saison à ce match », a renchéri le demi d’ouverture Matthieu Jalibert. « C’est très dur à vivre mais ça fait aussi partie de l’apprentissage du club ».

Cette lourde défaite « doit nous nourrir » pour la suite, a ajouté Lucu. « Il faut surfer là-dessus et voir ce qui nous manque (…). Et surtout croire à ce qu’on a mis en place parce que notre saison a été extraordinaire », a insisté le demi de mêlée.

Cap franchi –

« Ils ont fait une très belle saison », a confirmé l’arrière du Stade toulousain Thomas Ramos. « C’est un club en construction et qui a franchi un cap déjà en arrivant en finale ».

Avant d’ajouter: « nul doute qu’ils seront parmi les favoris de notre championnat et des épopées européennes dans les années à venir parce qu’ils ont quand même une belle équipe, avec de grands joueurs ».

Des joueurs qui se sont effectivement démarqués durant la saison, à l’image de leur ailier Damian Penaud, deuxième meilleur marqueur d’essais (14) du championnat, mais totalement sevré de ballons vendredi soir. Ou de leur pack d’avants ultra-efficace, notamment sur ballon porté, mais qui a trop subi en finale.

A Marseille, tous ont été comme tétanisés par l’enjeu, celui de faire remporter à leur club, né en 2006 de la fusion du Stade bordelais et du CA Bègles, son premier titre en Top 14.

Alors, qu’envisager pour revenir plus fort la saison prochaine?

« La claque reçue aujourd’hui doit être un moteur pour préparer demain et nous hisser au niveau athlétique, technique et physique » du Stade toulousain, a lancé Bru.

« On est arrivé sans doute à bout de souffle », a analysé le coach, pour qui le secret pour gagner une finale est sans doute tout simplement de ne pas disputer de barrage, comme cela a été le cas pour l’UBB, et donc de terminer la saison régulière aux deux premières places, directement qualificatives pour les demies.

– « ADN » –

Pour avoir le « punch et l’énergie » déployés par Toulouse « dans les collisions dès les premières minutes », il faut « se ménager une fin de saison adaptée », a encore souligné le technicien.

Techniquement également, l’écart a été conséquent -« on n’a jamais fait autant d’en-avants » (9, ndlr), a ainsi déploré Bru, ainsi qu’au niveau de la discipline: l’UBB a concédé 10 pénalités et écopé d’un carton jaune.

Qu’importe, ce qu’il faut retenir, ce sont les progrès réalisés durant la saison, terminée à la 3e place, souligne Jalibert: avec Bru, arrivé l’été dernier au club, « on a un peu plus retrouvé notre ADN, avec un jeu de mouvement et de vitesse », plus que séduisant.

« On a aussi travaillé sur différents secteurs où on était un peu moins bien les saisons précédentes, notamment le jeu au sol », a expliqué celui qui est passé par toutes les catégories de jeunes à l’UBB.

Dans tous les cas, a conclu son coach, « je ne veux pas que ce désastre ternisse l’atmosphère qu’on a su créer autour de l’équipe ». Car, comme l’a prouvé Toulouse, c’est aussi d’une bande de copains qu’on fait des champions.

© 2024 AFP

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