Albi/Carcassonne. De si grands hommes!

Depuis que j’officie comme rédacteur pour « l’excellentissime » site vibrez-rugby-d2.com, j’ai eu l’occasion d’interviewer quelques personnages atypiques. Je me souviens encore des longues tirades d’Ugo Mola comme des marmonnements d’Henry Broncan. Ou encore du dixième degré de Christophe Urios et du légendaire fair-play de Christophe Laussucq…
Parfois cependant, le rédacteur se trouve démuni devant son interviewé tant ce dernier est impressionné par un micro. Ce sont les risques du métier !
Mais vendredi soir j’ai vécu quelque chose de particulier, d’émouvant. Quand Yohan Chateauraynaud et Vincent Calas se sont présentés en zone mixte j’ai pu mesurer la cruauté du rugby professionnel. Voir ces deux guerriers de l’inutile si forts sur un terrain et si fragiles devant l’incertitude de demain.
Ma bêtise de demander au demi de mêlée pourquoi à 27 ans il ne tentait pas de rester dans le monde professionnel et ce dernier de me répondre que personne ne le contactait…
Que dire aussi de l’émotion de Vincent Calas devant l’incertitude de son avenir après un magnifique plaidoyer pour ce club si particulier qu’est le SCA.
On peut mesurer la fragilité de ces hommes qui se retrouvent de la lumière à l’ombre du jour au lendemain. Mais une chose les différencie du commun des mortels, c’est leur dignité face à l’épreuve, car ce ne sont pas de simples hommes mais de si grands hommes..
RS.