Il y a des sales week-ends dans la vie. Des samedis pluvieux où faute d’accéder à la télé à péage et me régaler devant l’orgie de jeu européenne proposée par le club de la capitale d’Occitanie, on est contraint d’aller s’enquiller un obscur derby dans la catégorie espoir qui depuis une semaine porte très mal son nom, tout ça pour assouvir sa passion pour un sport en déliquescence et en passe de passer aux oubliettes comme en son temps le basket français. Et quand vous rentrez chez vous, vous apprenez la nouvelle, froide, terrible : Jacques VERDIER est mort. Le Jacques VERDIER ? Celui dont les éditos dans l’hebdomadaire du rugby qui au-delà de me noircir les mains tous les lundis m’ont fait aimer ce sport et plus encore les mots autour de ce sport. Celui qui avec Pierre Michel BONNOT, autre fine plume dont les saillies dans le quotidien sportif français font frémir nombre de joueurs, entraîneurs voire même de présidents, m’ont modestement poussé à franchir le cap en acceptant, un jour, la proposition de mon ami Patrick d’écrire sur ce site. Car Jacques VERDIER était respecté de toutes et de tous. A l’heure où joueurs et entraîneurs en goguette prennent ombrage du moindre début de commencement d’une ébauche de prémisse de critique, personne n’osait s’élever à l’encontre des écrits de ce monsieur. Tout simplement parce ce que ce qu’il écrivait sonnait toujours vrai. En témoigne son ultime billet de lundi dernier dans le Midol sur la dépression du rugby français.
Mais voilà, celui que je rêvais de rencontrer un jour pour lui assener le banal : « Bonjour monsieur VERDIER, j’aime beaucoup ce que vous écrivez » a été fauché par la mort. Cette salope a prétexté le fameux accident cardiaque à vous, sportif émérite, pour vous rappeler à elle. Celle-là qui me fait encore plus douter de l’existence d’un grand ordonnateur des choses caché derrière les nuages. A moins que ce dernier, effrayé par les nouveaux maux du rugby français, ne vous ait rappelé à ses côtés pour que vos précieux et avisés conseils l’aident à faire bouger les choses.
Au revoir monsieur VERDIER, vous allez nous manquer.
RS.
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