Avant le Leinster, un autre choc à gérer pour Toulouse contre le Stade français

Avant de défier le Leinster en finale de Champions Cup le 25 mai, Toulouse va « jouer le jeu de la fraîcheur » en Top 14, en commençant par un premier choc dimanche contre le leader, le Stade français.

Les Parisiens ont sans doute regardé avec une attention toute particulière la demi-finale européenne victorieuse dimanche au Stadium face à l’équipe anglaise des Harlequins (36-26) de leur dauphin et prochain adversaire en championnat.

Une semaine avant d’être accueillis à leur tour sur les bords de la Garonne, au stade Ernest-Wallon cette fois, ils ont pu y voir quelques raisons de s’inquiéter, notamment lors de la première mi-temps extraordinaire livrée par Antoine Dupont et ses coéquipiers.

Ils ont dû être davantage rassurés par le trou d’air toulousain du deuxième acte, la baisse de régime physique et les quatre essais encaissés au total.

La qualification en finale de Champions Cup des champions de France en titre est dans tous les cas une bonne nouvelle pour le Stade français à quatre journées de la fin de la phase régulière du Top 14.

Même s’il n’y a pas eu d’effusion de joie dans le vestiaire à l’issue de la rencontre — la force de l’habitude –, les Toulousains ont eu le feu vert pour quelques célébrations en soirée.

Ils bénéficient de deux jours de repos lundi et mardi pour se remettre physiquement, mais auront inévitablement dans les semaines à venir l’esprit tourné vers le Tottenham Hotspur Stadium de Londres, théâtre de leur affiche de rêve contre le Leinster.

« Cette finale, on va évidemment y penser tous les jours », a reconnu à chaud l’arrière international Thomas Ramos, rentré en cours de match contre les Harlequins après avoir été laissé sur le banc au profit de l’Ecossais Blair Kinghorn, touché au nez.

– « Le groupe va tourner » –

Le manager Ugo Mola n’a pas caché de son côté qu’il comptait gérer son effectif lors des deux prochaines journées de championnat, avec la réception du Stade français dimanche (21h05) puis un déplacement à Montpellier la semaine prochaine.

« Le groupe va tourner. On va essayer de jouer le jeu de la fraîcheur », a-t-il annoncé. « Et honnêtement, on a des joueurs qui méritent d’être exposés face à des équipes comme le Stade français ou Montpellier ».

Le staff haut-garonnais devrait à nouveau solliciter ceux qui ont plus que tenu la baraque pendant la période de doublons du Tournoi des six nations en l’absence des internationaux.

Les jeunes Guillaume Cramont ou Mathis Castro-Ferreira, les moins jeunes Piula Faasalele ou Paul Graou, les récents blessés Pierre-Louis Barassi, Ange Capuozzo et Setareki Bituniyata…

Actuellement deuxième avec deux points de retard sur le leader et sept d’avance sur le troisième, Bordeaux-Bègles, le Stade toulousain n’entend pas pour autant faire une croix sur l’une des deux premières places, directement qualificatives pour les demi-finales, et tous les cadres ne seront pas ménagés en même temps.

« Il faut qu’on essaie de battre le premier du championnat dès dimanche pour se qualifier et si possible avec un peu de marge », a déclaré Mola. « Je n’ai pas trop le loisir de les mettre en vacances, même si ça tape à la porte pour couper un peu ».

En 2021, son équipe, largement remodelée, avait perdu à Toulon (44-10) et à domicile contre Bayonne (32-28) ses deux rencontres de Top 14 entre sa demi-finale et sa finale de Champions Cup. Un autre motif d’espoir pour le Stade français.

sdu/mdm

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