Le choc des rivaux de l’Atlantique, prétendants à la qualification en Top 14, a tourné court entre Bordeaux-Bègles encore une fois irrésistible et La Rochelle, sa bête noire historique balayée (34-14), samedi soir à l’occasion de la 23e journée
Cela faisait quatre ans et demi que les coéquipiers de Maxime Lucu attendaient de pouvoir lever les bras devant leur public face à leurs voisins du nord qui les ont tellement dominés physiquement ces dernières saisons.
Oubliée la raclée subie la saison dernière au Matmut (36-6), annonciateur de la montée en puissance des jeune et noir vers leur seconde couronne continentale.
Leur succès bonifié avec six essais inscrits, associé aux revers conjoints à domicile un peu plus tôt du Racing 92 et de Perpignan, leur ouvre un peu plus le chemin vers le Top 6 et les rapproche même des deux leaders dont le Stade Français, en déplacement dimanche soir à Toulouse, qu’il ira visiter plein de confiance dans une semaine
C’est par sa vitesse, son occupation et la confirmation du talent de sa ligne arrière que l’UBB, visiblement déjà en mode phase finale depuis son élimination en Champions Cup, a donc vaincu le signe rochelais, diminué au niveau de ses lignes arrières – il a perdu en plus sur blessures ce samedi Levani Botia et Jonathan Danty – et rapidement en difficulté dès que le jeu s’est accéléré.
Maitres dans ce domaine, les hommes de Yannick Bru ont d’abord digéré l’entame solide des joueurs de Ronan O’Gara, avançant souvent mais sans parvenir à trouver de brèches.
C’est ce thème que les Girondins ont choisi pour ouvrir la marque: des collisions gagnantes, un balayage de la largeur pour donner le tournis et un soupçon de chance sur une passe de Romain Buros sur le dos d’Antoine Hastoy et voilà comment Ugo Boniface, titularisé avant le match en remplacement de Lekso Kaulashvili malade, a pointé le premier essai (22).
– Penaud tel un V2 –
A peine le temps de respirer que Damian Penaud, toujours aussi joueur, a cassé trois plaquages avant de servir Yoram Moefana en coin (12-0, 26).
Il a fallu une interception de Dillyn Leyds d’une passe de Matthieu Jalibert pour remettre les Maritimes dans le match, pas par le Sud-Africain repris par le néo-spécialiste du genre Louis Bielle-Biarrey, mais par Thomas Berjon qui avait bien suivi(31).
Ce coup du sort a redonné un temps du baume au coeur aux coéquipiers de Grégory Alldritt, sans pour autant refréner l’ardeur locale. Témoin, cette pénalité jouée sur la ligne de cinq mètres par Penaud pour un essai cent mètres plus loin de +LBB+ (39).
Idéal avant la pause, d’autant qu’au retour des vestiaires, Tevita Tatafu en a remis une couche, en force, pour déjà l’essai du bonus (42, 24-7).
Impuissants face au vent, sans solution face à la muraille bordelaise ne lâchant rien, les Rochelais ont alors passé près d’une demi-heure dans leurs 40 mètres, saoulés de coups de boutoir envoyant Maxime Lamothe derrière la ligne (51). Imparable.
Le festival bordelais s’est poursuivi après une erreur d’appréciation ou de vigilance dans son en-but de Alldritt qui n’a pas vu Penaud lancé tel un V2 venir aplatir à ses pieds dans la liesse de Chaban (60).
Pour l’honneur, Hastoy a bien trouvé la faille en fin de match sans parvenir à influencer l’impression laissée.
© 2024 AFP
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