Fédérale 1. StadoTPR Cruel dénouement !


Après avoir éliminé avec la manière les Niçois en 1/4 de finale, les Tarbais affrontaient en 1/2 l’Union Cognac Saint-Jean-d’Angély à Villeneuve-sur-Lot.  Ils savaient que la rencontre serait très acharnée face à une autre grosse cylindrée de ce championnat et ce fut le cas de bout en bout.

Devant leurs supporters qui s’étaient déplacés en grand nombre, les Bigourdans font une excellente entame. Ils bousculent d’entrée les Charentais qui se mettent vite à la faute mais la pénalité de l’arrière tarbais Mathieu Berbizier, des 30 mètres en biais, passe de peu à côté. Les Haut-Pyrénéens continuent à enchaîner de beaux mouvements avants-3/4. Ils concrétisent cette grosse période de domination avec une pénalité des 40 mètres de Mathieu Berbizier, pénalité obtenue sur mêlée fermée.

Après avoir endigué les multiples assauts tarbais durant la première demi-heure, les Cognaçais répliquent enfin et parviennent à égaliser sur une pénalité des 40 mètres avec poteau rentrant de leur ouvreur Mathieu Peluchon. Les deux formations se rendent alors coup pour coup et les défenses très virulentes prennent le pas sur les attaques. Juste avant la pause, les Bigourdans ont l’occasion de passer devant mais la pénalité des 50 mètres de leur ouvreur William Pees meurt sous la barre. Contre le court du jeu, les Charentais virent en tête à la pause grâce à un essai entre les poteaux. Leur virevoltant ailier Gmir crochète, trouve à l’intérieur son puissant centre Ramoka qui, malgré un plaquage, réussit à servir son compère Lotawa pour la conclusion.

Au retour des vestiaires, les Tarbais remettent la main sur le ballon. Les Cognaçais se mettent à la faute en écroulant un ballon porté et Mathieu Berbizier, des 30 mètres en biais, réduit l’écart. Dans la foulée, Mathieu Peluchon donne à nouveau sept points d’avance à l’UCS, après une faute bigourdane au sol. Menés 13 à 6, les Haut-Pyrénéens continuent à envoyer du jeu et trouvent enfin la faille. Les avants tarbais font parler leur puissance. Ils pilonnent la ligne charentaise et leur deuxième ligne James Percival s’arrache pour marquer en force. Poussés par leurs supporters, les Bigourdans sont déchaînés ! Les Cognaçais cherchent à occuper le camp pyrénéen avec le jeu au pied de leur capitaine Mathieu Peluchon. De ses 22 mètres, Mathieu Berbizier amorce une magnifique relance. Le véloce arrière tarbais tape à suivre, récupère le ballon et sert son ouvreur William Pees. Le cuir voltige jusqu’à l’aile de Morgan Rubio qui file aplatir en coin. Avec la transformation du bord de touche de Mathieu Berbizier, les Bigourdans mènent alors 18 à 13. Les Charentais profitent d’une nouvelle faute tarbaise pour réduire l’écart avec une pénalité des 40 mètres de l’inévitable Mathieu Peluchon.

Les Bigourdans ne lâchent rien ! Grâce à une défense intraitable, ils récupèrent un ballon que Morgan Rubio exploite à merveille. Le véloce ailier déborde puis tape à suivre. En repli, Cécot, le demi-de mêlée cognaçais, sauve son équipe mais sur le plaquage il lache le ballon que Morgan Rubio et Jonathan Brethous s’empressent d’aplatir. Un essai malheureusement refusé pour un plaquage sans ballon d’après M. Lasausa. Les Charentais l’ont échappé belle ! Le chronomètre tourne et ils multiplient les enchaînements pour l’emporter mais la défense pyrénéenne ne cède pas, bien au contraire. Sur un nouveau ballon de récupération leur bouillant talonneur Mathieu Bonnot sème la panique chez les Cognaçais qui le stoppent illicitement. Les Bigourdans occupent à nouveau le camp des « Bleu et Rouge » mais Les Charentais parviennent à se sortir de ce mauvais pas. Le suspense est alors insoutenable ! Dans les arrêts de jeu, ils jouent leur va-tout en lançant une attaque depuis leurs 22 mètres. Les Tarbais, toujours aussi valeureux, plaquent à tour de bras et parviennent à récupérer le ballon. Ils pensent alors qu’ils sont en finale mais M. Lasausa les pénalise. Tout le monde retient son souffle ! Des 51 mètres face aux poteaux, Mathieu Peluchon ne tremble pas et envoie l’UCS en finale.

Un dénouement vraiment très cruel pour des Tarbais héroïques qui ont fourni une grosse prestation face à une des meilleures équipes de ce championnat et qui auraient mérité de disputer cette finale du Challenge-du-Manoir face à Mâcon. 

Hervé Cazcarra

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