Fédérale1. Albi/Bagnères. L’extra-balle réelle.

57/14, 9 essais à 2, +43 au goal-average et +1 au britabonus. Tout va bien pour le Sporting Club Albigeois avec sa victoire inaugurale contre Bagnères de Bigorre pour sa troisième année en Fédérale 1 ! Et pourtant. A écouter les interviews du capitaine Matthieu ANDRE ou de Vincent CALAS, le troisième ligne tarnais auteur d’une partie majuscule samedi soir, c’était la frustration qui ressortait des discours des protégés d’Arnaud MELA. Même ce dernier, satisfait de la prestation de ses hommes, voyait toutefois des choses à améliorer dans le contenu. Peut-être que le discours tenu dans l’intimité du vestiaire n’a pas été le même que celui devant les micros. A certains qui y verraient de la suffisance, ceux qui suivent le club savent que staff et joueurs ont élevé leur niveau d’exigence cette saison et que rien ne doit être laissé au hasard.

Car le SCA bénéficie d’une extra-balle qui a fait suite à la terrible déconvenue de la demi-finale retour un vendredi soir quelque part en Normandie… Souvenons-nous du discours présidentiel d’il y a un an nous expliquant que c’était l’ultime tentative de rejoindre le rugby professionnel.  Mais certains événements ont fait que le club est reparti pour un tour, le dernier cette fois ci.

Cela explique en partie cette volonté de ne rien négliger dans et hors du terrain. On a pu le voir samedi soir avec une première mi-temps parfaitement maitrisée et ses 5 essais marqués. Albi a récité son rugby avec, comme la saison passée, la touche en rampe de lancement. La différence s’appelle Lucas GUILLAUME. Le néo-albigeois apporte une troisième solution à l’alignement albigeois en plus de Matthieu ANDRE et Vincent CALAS. De quoi donner du fil à retordre aux futurs adversaires.

Bien-sûr il y a eu quelques ballons tombés, quelques relâchements coupables de certains aux dire du manager albigeois, mais dans l’ensemble le SCA a rendu une copie de très bonne facture. Et il en faudra d’autres dans la course à l’échalotte aux deux premières places nationales. Quand on voit les résultats de certains (Bourg, Nice, Tarbes, Blagnac et consorts) on sait que le moindre faux-pas pourrait s’avérer rédhibitoire. Il y en avait eu 4 la saison passée du côté tarnais. Trop pour espérer quelque chose. Les hommes d’Arnaud MELA ont en mémoire ces matches traquenards qui confortent dans leurs certitudes les barbouzes fédéraux pour qui « poule élite » est un gros mot. Se réjouissent-ils de certains scores du week-end ? Non ! Ils vous jetteront à la face un exploit face aux dizaines de branlées dominicales. Mais je m’égare…

Les albigeois doivent avoir de la mémoire. Et dès dimanche prochain avec un déplacement à Oloron où Albi avait dérapé une quatrième fois sur un terrain boueux de janvier 2019. Cela avait permis au club pyrénéen de se maintenir et réjoui le président local, surtout après sa diatribe déversée à nos micros après la rouste (73/11) reçue par son équipe au Stadium d’Albi en septembre dernier. Aux Jaune et Noir de prouver que ses paroles avaient, un an auparavant, quelque chose de prophétique…

RS.