Gaël Fickou : « jouer devant notre public, c’est extraordinaire »

Gaël Fickou

Comme l’explique Gaël Fickou Les Bleus vont compter sur leurs supporters lors de la Coupe du monde, avant le choc face aux All Blacks: « jouer devant notre public, c’est extraordinaire », a assuré le centre du XV de France dans un entretien à l’AFP.

QUESTION: Comment vous sentez-vous avant votre troisième Coupe du monde?

REPONSE: « Bien, plutôt bien. On continue à travailler sérieusement, on a hâte d’y être. L’excitation monte, petit à petit, depuis le début de la préparation puis l’arrivée des matches. On essaie d’être concentrés au maximum et de se préparer au mieux pour cette compétition qui arrive à grands pas. Cette Coupe du monde, pour moi, va être différente des précédentes parce qu’elle est en France. On va jouer devant notre public et ça, c’est assez extraordinaire. C’est une chance pour nous. C’est différent aussi parce qu’on se prépare depuis quatre ans avec cet objectif-là. Elle est à part. On sait qu’il va y avoir de l’engouement ».

Q: L’ambition, c’est le titre cette fois?

R: « L’objectif, forcément, c’est de la gagner. Tout le monde attend ça. C’est notre objectif depuis quatre ans, il ne faut pas s’en cacher. On sait toutes les difficultés auxquelles on va être confrontés. On ne dit pas qu’on va la gagner. On dit qu’on va tout faire pour essayer de la gagner, on se prépare depuis quatre ans pour ça ».

Q: Ca commence par ce premier match face aux All Blacks. Ce choc d’entrée est-il une bonne ou une mauvaise chose ?

R: « Ça va être un match important pour lancer la compétition. Il y a beaucoup d’attentes autour de ce match. On sait que ça va être un match compliqué parce que forcément, les All Blacks se préparent aussi et montent en puissance. On s’attend à un très gros combat. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose, je n’en ai aucune idée. Ce qui est sûr, c’est ça va être un très grand match ».

Q: Comment battre la Nouvelle-Zélande? 

R: « Vous savez, contre les All Blacks, il n’y a pas vraiment de recette magique. Déjà, il faut être dans un bon jour, avec beaucoup de réussite. Les préparer au mieux stratégiquement. Être prêt physiquement parce que c’est une équipe qui met beaucoup d’intensité. Et puis après, y aller avec le coeur parce qu’on sera poussés par de nombreux supporters français. J’espère que ça nous donnera un supplément d’âme. Cette victoire de l’automne (40-25, NDLR), c’est tellement loin mais ça aide: ça nous donne des options sur ce qui avait bien marché et ce qui avait mal marché. On sait à quoi s’attendre. C’est une équipe qui est montée en puissance mais qui garde à peu près le même jeu. Avec beaucoup d’améliorations. On sait sur quoi on peut les mettre en difficulté. On sait sur quoi ils peuvent nous mettre en difficulté. Donc à nous de travailler au mieux pour optimiser tous ces paramètres-là ».

Q: Après deux revers en 2015 puis en 2019, qu’est-ce qui vous fait dire que vous pouvez franchir le cap des quarts?

R: « Notre préparation. Nos quatre ans d’avant, ça ne veut rien dire, c’est une compétition nouvelle. Tout le monde est reparti à zéro. Ce qui est sûr, c’est qu’on a une expérience collective différente de ce qu’on avait pu avoir auparavant. Après, rien n’est sûr. En tout cas, on se prépare au mieux. On est une équipe forte, soudée, avec un staff compétent. J’espère qu’on ira le plus loin possible et qu’on arrivera à soulever cette coupe ».

Q: Si tout se passe comme prévu, vous aurez un quart contre l’Afrique du Sud ou l’Irlande, voire l’Ecosse. Qui préférez-vous affronter?

R: « Il y aura bien des matches avant ce quart de finale (sourire). Il ne faut négliger aucune équipe. Et après, si on a la chance de se qualifier, ce que j’espère fortement, on rencontrera une très bonne équipe. Et dans tous les cas, à partir des quarts de finale, il n’y a que de très grandes équipes. Donc il faudra relever le défi à chaque fois. Il n’y a pas de préférence ».

Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY