Un des prétendants français à la Champions Cup, Toulouse ou le Racing 92, opposés dimanche, tombera dès les huitièmes de finale, qui s’annoncent compliqués pour le double tenant du titre, La Rochelle, en Afrique Sud, où aucune équipe européenne ne s’est encore imposée.
. Lyon, la tête ailleurs
Le LOU a la tête au Top 14. Enlisé à la 12e place du classement, le club rhodanien est parti en Afrique du Sud pour affronter les Bulls samedi (13h30) avec un groupe amputé de la plupart de ses cadres.
A Pretoria, les coéquipiers de Demba Bamba, de retour, tenteront tout de même d’aller chercher le premier quart de finale de Champions Cup de leur histoire.
Un test de caractère pour les Lyonnais face à l’équipe des champions du monde sud-africains Kurt-Lee Arendse et Willie Le Roux, qu’ils avaient battue sur le fil en décembre (29-28) à Gerland.
. La Rochelle dans la tempête du Cap
Le chemin rochelais vers un troisième sacre continental de rang, ce que seul Toulon a réalisé entre 2013 et 2015, passe aussi par l’Afrique du Sud, du côté du Cap, où les Stormers rêvent de s’offrir le double tenant du titre samedi (16h00).
« Ca va être un match épique. Gagner la compétition est un de nos objectifs », assume l’arrière Damian Willemse, double champion du monde avec les Springboks.
« C’est +kill or be killed+ », présente à l’AFP, en V.O., le deuxième ligne rochelais Thomas Lavault. « Soit tu tues l’adversaire, soit tu es tué. On aime ce genre de défis ».
Les hommes de Ronan O’Gara sont forcément revanchards après s’être inclinés de justesse (21-20) au Cap en décembre, lors de la phase de poules, sur un essai à deux minutes de la fin.
. L’UBB et la leçon d’anglais
Comme on se retrouve. Bordeaux-Bègles et Saracens s’étaient eux aussi déjà affrontés cet hiver, pour un succès girondin écrasant (55-15), avec neuf essais au bout.
Ce devrait être une autre histoire trois mois plus tard, même si après avoir fait tourner le week-end dernier en championnat lors de la défaite à Lyon (27-10), l’UBB retrouvera sa ligne de trois-quarts galactique, avec deux des co-meilleurs marqueurs de la Champions Cup, Damian Penaud et Romain Buros (quatre essais chacun).
Ce ne sera pas de trop samedi (18h30) face aux Sarries d’Owen Farrell, triples vainqueurs de la compétition en 2016, 2017 et 2019. Bonne nouvelle: le mythique club anglais n’a plus gagné à l’extérieur depuis novembre.
. Toulouse-Racing 92, choc précoce
Tout ça pour ça. Auteur d’une copie parfaite en poule, avec quatre succès bonifiés, le Stade toulousain aurait pu espérer accueillir dimanche (16h00) un adversaire plus abordable que le Racing 92, passé de justesse en huitième.
« Le fait que le Racing se soit retrouvé 16e de la phase préliminaire a brouillé les cartes classiques de cette Champions Cup », concède l’entraîneur toulousain Ugo Mola. « Dimanche soir, quoi qu’il arrive, une très bonne équipe quittera cette compétition dès les huitièmes de finale. »
La sienne partira favorite dans son stade Ernest-Wallon, d’autant que les Ciel et Blanc devront composer sans leur demi de mêlée Nolann Le Garrec, révélation française du Tournoi des six nations.
« C’est le plus gros match de l’année pour nous, contre une des meilleures équipes d’Europe. C’est un énorme obstacle mais c’est faisable », estime le manager anglais du Racing Stuart Lancaster, qui bénéficiera du retour en troisième ligne du capitaine des Springboks Siya Kolisi.
. Le Leinster sur la lancée du Tournoi?
Le Leinster, finaliste malheureux des deux dernières éditions, accueillera Leicester avec la plupart des cadres de l’équipe d’Irlande victorieuse du Tournoi.
Le Munster, moins fringant lors de la phase de poules, se déplacera de son côté à Northampton. Un duel fratricide attend Exeter et Bath alors que les Ecossais de Glasgow, finalistes de la Challenge Cup la saison dernière, ouvriront le bal des huitièmes vendredi soir contre les Anglais des Harlequins.
© 2024 AFP
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