Le Tournoi 2024, nouvelle étape dans la reconquête anglaise

Angleterre

Après une campagne européenne ratée, puis une épopée mondiale inattendue en 2023, Steve Borthwick et son équipe d’Angleterre sont attendus au tournant dans le Tournoi des six nations 2024, où le XV de la Rose espère piquer malgré ses blessés, retraités et exilés.

« Les performances de l’Angleterre au dernier Six nations n’ont pas été à la hauteur de nos espérances. Il faut changer d’état d’esprit et d’approche », a prévenu le sélectionneur avant d’aller se frotter à l’Italie, samedi (15h15) à Rome.

Pas question pour lui de reproduire le faux-départ de l’an dernier contre l’Ecosse (défaite 29-23), que ses hommes ont traîné comme un boulet lors du Tournoi, terminé à la quatrième place avec au passage une infamante défaite 53-10 contre la France, la plus lourde de l’histoire à Twickenham.

Il faudra cette fois « démarrer sur les chapeaux de roue », avec de « l’intensité » et de « la variété » dans le jeu, a-t-il exhorté ces dernières heures.

A sa décharge, l’ancien manager des Leicester Tigers venait à peine de s’installer dans le fauteuil de sélectionneur quand le Tournoi 2023 a débuté, à la tête d’un groupe meurtri par six défaites en 12 matches, une série fatale à son prédécesseur Eddie Jones.

Petit à petit, Borthwick a mis sa patte sur la sélection au maillot blanc, jusqu’à la hisser à la troisième place de la Coupe du monde après avoir échoué d’un rien en demi-finale contre le futur vainqueur, l’Afrique du Sud (16-15).

A Rome cependant, le XV ne ressemblera en rien à celui qui a donné des sueurs froides aux Springboks.

La liste des absents comprend principalement l’ouvreur Owen Farrell (en pause internationale), auteur des 15 points de la demi-finale à Saint-Denis, le néo-retraité Courtney Lawes, le blessé Manu Tuilagi et l’exilé Joe Marchant (Stade français), inéligible.

– Cinq joueurs à zéro sélection –

« C’est clairement un groupe différent de celui du Mondial. Il y a vingt nouveaux joueurs et c’est super pour l’avenir de cette équipe », s’est réjoui le boss jeudi.

Cinq joueurs à zéro sélection se sont même immiscés parmi les vingt trois heureux élus choisis pour le déplacement à Rome: Fraser Dingwall et Ethan Roots en titulaires, Chandler Cunningham-South, Immanuel Feyi-Waboso et Fin Smith parmi les remplaçants.

« Nous créons de l’expérience », a joliment résumé Borthwick, sans paraître inquiet par le défi qui attend ses jeunes loups, qu’il sait bien encadrés.

Ils ont à côté d’eux « des joueurs expérimentés, dont certains ont 80, 90 ou 100 sélections », comme George Ford, Joe Marler ou encore Jamie George, a-t-il listé. « Nous avons des joueurs qui savent exactement ce qu’il faut faire dans le cadre d’un match international et ils ont veillé à transmettre ces connaissances aux plus jeunes ».

La greffe prendra-t-elle, en si peu de temps ?

L’ancien capitaine de l’Angleterre a en tout cas aimé l’engagement aperçu à Gérone en Espagne, durant le stage de préparation.

« Ce qui m’a frappé à l’entraînement, c’est le nombre de fois où j’ai dû les retenir et les faire sortir du terrain pour qu’ils se reposent », a-t-il assuré. « Ils veulent courir, ils veulent continuer à pousser, continuer à travailler leur jeu, ça montre bien la volonté qui est la leur ».

Il faudra d’abord montrer ces bonnes intentions contre l’Italie puis le pays de Galles, les deux seules équipes que l’Angleterre a été capable de battre dans le dernier Tournoi. Sans prendre à la légère ces deux adversaires, met en garde Borthwick.

« Rien ne vous est donné dans le rugby international, tout se mérite, il faut se battre pour tout », a-t-il résumé.

Depuis son dernier titre, acquis en 2020, le XV de la Rose n’a remporté que 40% de ses matches durant le Tournoi.

© 2024 AFP

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