Le TPR s’incline à Jean-Alric

Le TPR effectuait un déplacement périlleux dans le Cantal. Les Tarbais étaient attendus de pied ferme par une équipe aurillacoise toujours invaincue depuis le début du championnat.
Les Cantaliens, avec l’appui du vent, se montrent très réalistes lors de leur première incursion dans le camp bigourdan. Après plusieurs temps de jeu, leur arrière neozélandais Mc Phee, d’une magnifique passe sautée, envoie son centre Cassan à l’essai . Avec la transformation de Maxime Petitjean, le Stade Aurillacois mène 7 à 0 au bout de sept minutes de jeu ! Les Tarbais se lancent à leur tour à l’attaque mais la défense rouge et bleue vient couper leur élan. Lors de leur deuxième incursion, les hommes de Peuchlestrade et de Davidson se montrent à nouveau très pragmatiques par l’intermédiaire de leur métronome Maxime Petitjean qui convertit une pénalité des 15 mètres face aux poteaux. Menés 10 à 0, les Bigourdans réagissent mais commettent trop de maladresses. Sur un ballon de récupération, les Aurillacois inscrivent un superbe essai en bout de ligne par leur véloce ailier Valentin. Le TPR subit la foudre de cette équipe très offensive au jeu bien huilé qui, après de plusieurs enchaînements, envoie son deuxième ligne Granouillet derrière la ligne pour l’essai du bonus offensif. Sur un nouveau ballon de récupération, Maxime Petitjean donne un coup de pied à suivre mais est stoppé dans son élan par Addison Lockley. M. Blondel inflige un carton jaune au deuxième ligne tarbais et, des 40 mètres, l’ouvreur cantalien se fait justice. Menés 27 à 0 et en infériorité numérique, les Bigourdans font preuve de bravoure. Après de nombreuses percussions de leurs avants, ils obtiennent une pénaltouche. Luix Roussarie lance son ouvreur Sebastián Poet qui , d’un beau crochet, prend l’intervalle et file entre les poteaux. Les Pyrénéens continuent à attaquer pour refaire leur retard mais se font à nouveau contrer. Les Aurillacois obtiennent à leur tour une pénaltouche, puis une mêlée à cinq mètres. Les Tarbais, très courageux, parviennent à endiguer tous leurs assauts. Les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score de 27 à 7 en faveur des locaux.
Dès la reprise, les Cantaliens mettent la main sur la ballon pour essayer d’obtenir à nouveau le bonus offensif. Ils reviennent près de la ligne des Pyrénéens mais ces derniers, très valeureux, les renvoient dans leurs 22 mètres. Les Tarbais bousculent à leur tour les Aurillacois sur une très belle attaque mais se heurtent à une défense très virulente. Les « rouge et bleu » profitent d’un ballon de récupération pour lancer dans leurs 22 mètres un mouvement de grande envergure qui échoue à un mètre de l’en-but bigourdan. Dominateurs dans les airs, les Cantaliens ravissent une nouvelle munition à l’alignement tarbais et après plusieurs temps de jeu poussent ces derniers à la faute. M. Blondel inflige alors un carton jaune à Agustín Costa Repetto. A nouveau à 14, les Haut-Pyrénéens encaissent aussitôt un essai de pénalité, synonyme de bonus offensif pour le Stade Aurillacois. Déchaînés et poussés par leurs nombreux supporters, les Auvergnats pilonnent avec leurs avants la ligne bigourdane. Leur puissant troisième ligne centre Maninoa marque en force le cinquième essai de la soirée. Les Tarbais, menés alors largement sur le score de 39 à 7, ne se désunissent pas pour autant. Tout d’abord, ils échouent d’un rien sur l’aile de Morgan Rubio, puis leur deuxième ligne Addison Lockley conclut un beau mouvement entre les poteaux. Avec la transformation de Sebastián Poet, le TPR est alors mené 39 à 14. Comme lors du premier acte, les Bigourdans terminent fort cette rencontre. Sur leurs dernières offensives, ils essaient de priver leurs hôtes du bonus offensif, mais n’y parviennent pas face à une défense toujours aussi agressive .
Les Tarbais se sont inclinés face à une très belle équipe aurillacoise qui a fait preuve de beaucoup de réalisme avec des animations offensives précises et une défense intraitable. Malgré un score lourd, les Bigourdans ont répondu présent dans le combat mais l’indiscipline leur a coûté très cher. 

Hervé Cazcarra