Les Bleues pour renverser enfin l’Angleterre

Les Françaises, qui n’ont plus été sacrées depuis 2018 dans le Tournoi des Six nations, ont pour ambition cette saison de renverser enfin les Anglaises, quintuples championnes sortantes.

La victoire sur le terrain des championnes néo-zélandaises à l’automne (17-18), offre des motifs d’espoirs aux Bleues avant d’affronter leurs « meilleures ennemies » en clôture du Tournoi le 27 avril.

Cette rencontre promet d’être une nouvelle fois la finale de la compétition, tant les deux équipes semblent très au-dessus de leurs rivales, l’Italie, le pays de Galles, l’Ecosse et l’Irlande, premier adversaire du XV de France samedi au Mans.

La talonneuse Agathe Sochat résume le premier objectif de son équipe: « Engranger de la confiance lors des quatre premiers matches pour arriver libérées face aux Anglaises ».

Les « Red Roses », qui ont assorti leurs victoires dans les cinq dernières éditions d’autant de Grands Chelems, seront à nouveau les grandes favorites à 18 mois de « leur » Coupe du monde (22 août – 27 septembre 2025).

Mais la France se donne le droit de rêver, à l’image de la talonneuse Elisa Riffonneau, qui évolue justement en Angleterre, aux Ealing Trailfinders: « Je suis impatiente de (les) jouer. Ce sont nos meilleures ennemies. Nous sommes prêtes à les affronter et nous espérons décrocher le Grand Chelem ».

Il lui faudra pour cela vaincre le signe indien: l’Angleterre est invaincue face aux Bleues depuis 2018.

Pour la demie de mêlée Pauline Bourdon Sansus, les Françaises ne sont pourtant « pas très loin: chaque année on progresse, même si elles aussi. On sait que ça va se jouer à des détails, d’autant que l’Angleterre a un jeu très stéréotypé, qu’on connaît bien ».

– Intégration des jeunes –

Les Bleues, qui avaient terminé le Tournoi 2023 à la deuxième place, ont ensuite réalisé un parcours erratique lors du « WXV », une nouvelle compétition créée par World Rugby à l’automne dernier et remportée par… les Anglaises.

Après avoir donc battu in extremis les « Black Ferns » (18-17) sur leurs terres le 21 octobre, les Bleues, troisièmes au classement mondial, sont tombées dans le piège de l’Australie (29-20) avant de céder face aux Canadiennes (29-20), qu’elles avaient pourtant largement battues (36-0) un an auparavant lors du match pour la troisième place du Mondial-2021, joué en 2022 pour cause de Covid-19.

Malgré les doutes qui pourraient naître de ces deux défaites, la France aura l’avantage cette année de recevoir à trois reprises, dont l’Angleterre à Bordeaux.

« On grandit aussi grâce à ces défaites, ça nous a permis de tirer des leçons (…) On essaie de créer au maximum des automatismes entre nous et c’est ce qui peut faire notre force dans ce Tournoi », a encore expliqué Pauline Bourdon Sansus.

Pour leur deuxième Tournoi à la tête des Bleues, les co-sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz ont défini un « projet caractérisé par l’intégration de jeunes joueuses », avec l’idée de « renforcer l’équipe avec une montée en compétence collective ».

Signe fort avant d’entamer le Tournoi: le duo a confirmé au capitanat la deuxième ligne Manae Feleu, qui avait fait partie du groupe ayant remporté la médaille de bronze lors du dernier Mondial.

© 2024 AFP

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