Qualifié pour les phases finales l’an dernier, Lyon, qui reçoit Perpignan samedi, est englué à la treizième place du Top 14 et devra se battre pour son maintien: la faute à son inconstance et à son incapacité à exister loin de ses bases.
« Le groupe est très acteur. La treizième place a déclenché beaucoup de choses », a déclaré le manager du LOU Fabien Gengenbacher avant la rencontre face à Perpignan (11e), dans une affiche qui pourrait déjà compter pour le maintien dans l’élite.
« Dans la période que nous vivons, avec le manque de résultats, l’effectif est focalisé, avec beaucoup d’engagement et d’énergie à l’entraînement. Nous devons l’être encore trois semaines, avant la coupure. Tout le monde est bien conscient des enjeux », a tenu à rassurer Fabien Gengenbacher.
Arrivé l’été dernier en provenance de Grenoble (Pro D2) pour succéder à Xavier Garbajosa, avec qui la greffe n’avait pas pris, le technicien de 40 ans n’est pas parvenu à enrayer le manque de constance du LOU d’un match à l’autre.
Capable de ramener un point de bonus défensif d’un déplacement périlleux au Racing 92 (22-20), les Rhodaniens ont été balayés deux semaines plus tard chez le promu Oyonnax (38-20).
Une tendance confirmée par les deux derniers déplacements en Top 14 du LOU, conclus sur des déroutes à Bordeaux (46-10) avant Noël, puis à Toulouse (45-0) début janvier, la pire défaite du club dans l’élite, qui traduit la fragilité du groupe.
– Un barrage en trompe l’oeil –
Malgré une belle troisième place, la saison 2022/2023 du LOU avait déjà été marquée par son irrégularité.
Les coéquipiers du deuxième ligne international Romain Taofifenua s’étaient notamment inclinés à domicile contre le dernier, Brive (30-27), en fin d’année 2022, avant de gagner un mois plus tard chez le leader La Rochelle (20-16).
Cette inconstance entre les rencontres avait aussi été perceptible au sein d’un même match quand mené 28 à 0 à la mi-temps sur la pelouse du Stade français, le LOU avait finalement arraché le nul (31-31).
Et ce mal semble profondément ancré à Lyon: Pierre Mignoni, entraîneur de Lyon entre 2015 et 2022, avait déjà fustigé sur les derniers mois de son aventure lyonaise le côté « équipe à réaction » de son groupe.
A la lutte pour la qualification pendant toute la saison dernière, les Lyonnais ont profité de résultats favorables lors de la dernière journée de la saison pour monter sur le podium, avant de s’incliner à domicile contre Bordeaux (32-25) en barrages.
Cette saison, la porte des phases finales semble d’ores et déjà refermée avec 11 points et sept places de retard sur le Top 6. L’essentiel sera d’assurer le plus rapidement possible le maintien.
Un exercice auquel le club, installé en Top 14 depuis 2016, n’est plus habitué.
– Parenthèse Champions Cup –
Le LOU peut aussi chercher les raisons de son mauvais début de parcours dans la gestion de la dernière intersaison.
Cet été, la perte du centre Josua Tuisova, l’un des meilleurs joueurs du championnat parti au Racing 92, n’a pas été compensée et le recrutement a été déséquilibré avec trop d’ailiers dans un effectif qui manque de deuxièmes lignes. Sans compter les nombreuses blessures.
Mais Lyon n’a pas tout manqué cette saison. Grâce à deux victoires à domicile et un double bonus ramené de Bristol, les partenaires de l’ouvreur irlandais Paddy Jackson ont rapidement validé leur qualification pour les huitièmes de finale de Champions Cup.
Si le déplacement à Pretoria pour affronter les Bulls ne devrait pas être la priorité du club, les Lyonnais pourraient s’appuyer sur ces bonnes performances sur la scène continentale pour reprendre confiance en Top 14.
Sans ses avants Sébastien et Romain Taofifenua partis avec le XV de France, mais avec son ouvreur Léo Berdeu, de retour d’une longue blessure, le LOU aura face à Perpignan une belle occasion d’entamer sa quête de maintien. Reste aux joueurs et au staff de la saisir.
© 2024 AFP
Pour le nettoyage au près, au ras, faite confiance à notre entreprise : DELPIT SERVICES
