Pierre-Henry Broncan exhorte les Australiens à apprendre à « jouer sous pression »

Pierre-Henry Broncan

Pierre-Henry Broncan, adjoint du sélectionneur australien Eddie Jones le temps du Mondial-2023, a exhorté jeudi les Wallabies à apprendre à « jouer sous pression », condition sine qua non, selon lui, pour espérer mieux figurer lors de la Coupe du monde 2027 organisée chez eux.

Les Australiens, défaits en phase de groupe par les Fidji (22-15) puis le pays de Galles (40-6), sont au bord de l’élimination avant même leur dernier match face au Portugal, dimanche à Saint-Étienne (17h45).

Du jamais vu depuis la création de la Coupe du monde de rugby, en 1987.

Lors d’un point de presse organisé au camp de base des Wallabies, Pierre-Henry Broncan, qui est venu « donné un coup de main » à son ami Eddie Jones le temps du Mondial en France, a confié qu’il s’était déjà lancé dans un audit de la faillite australienne.

Cette déroute, a dit le technicien français, n’est pas due à Eddie Jones – « Eddie entraînera l’Australie l’an prochain, j’en suis sûr. C’est un super entraîneur » – mais à la difficulté des Wallabies à gérer la pression d’un match.

« Ce qui différencie aujourd’hui une nation comme la France de l’Australie, c’est que ses joueurs sont habitués à jouer sous pression », a poursuivi l’ancien entraîneur de Castres, qui mettra fin à sa mission dès que l’Australie sera éliminée.

« En France, en Top 14, il y a de la pression à chaque match, à cause du système de relégation et de promotion. En Super Rugby, vous ne jouez que pour gagner le Super Rugby, ce qui est très bien, mais rien d’autre », a-t-il argumenté.

« Cette pression dont je parle, on va la retrouver lors des phases finales de ce Mondial et, vous verrez, il va y avoir beaucoup de matches très serrés durant lesquels dans les 5 ou 10 dernières minutes, chaque équipe pourra soit gagner ou perdre. C’est ce que notre équipe doit apprendre. »

« Cela ne concerne pas seulement les Wallabies, cela vaut pour tout le rugby australien. Les Brumbies sont compétitifs en Super Rugby, ils peuvent rivaliser avec les provinces néo-zélandaises, mais ce sont les seuls. Les autres (franchises) ne peuvent pas battre les équipes néo-zélandaises ou alors très difficilement. C’est peut-être dur à entendre, mais c’est une réalité et il faut changer cela. »

Mathématiquement, il reste une infime chance aux Wallabies d’accéder aux quarts de finale: il faudrait pour cela qu’ils obtiennent une victoire bonifiée face au Portugal et que dans le même temps, les Fidji prennent moins de cinq points lors des deux rencontres qu’il leur reste à jouer face à la Géorgie et au Portugal.

© 2023 AFP

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