Mondial-2023 – Groupe A: le grand rêve bleu

Paris, 29 août 2023 (AFP) – La France, pays hôte de cette dixième édition de la Coupe du monde de rugby, est en mission: les hommes de Fabien Galthié sont taillés pour aller chercher cette première couronne mondiale à domicile malgré un tableau relevé.

Emmené par son demi de mêlée et capitaine Antoine Dupont, élu meilleur joueur du monde en 2021, le XV de France y croit dur comme fer cette fois-ci, après trois revers en finale, face à la Nouvelle-Zélande en 1987 (29-9) et en 2011 (8-7), puis contre l’Australie (35-12) en 1999.

Car cette année, sur leurs terres, les Bleus, vainqueurs du Grand Chelem en 2022, figurent parmi les favoris de la compétition, aux côtés de ces mêmes All Blacks, qu’ils retrouveront lors du match d’ouverture le 8 septembre, de l’Irlande, première nation mondiale, et des tenants sud-africains.

« C’est la première fois que ça arrive donc on ne va pas s’en plaindre », estime Dupont, qui était de l’aventure au Japon lors de la précédente Coupe du monde, que les Français avaient terminé en quart de finale, battus par le pays de Galles.

– Gare aux quarts –

Après avoir échoué – déjà – en quarts lors du Mondial-2015, les Bleus entendent cette fois aller « jusqu’au bout », ajoute le joueur du Stade toulousain.

Et les Tricolores semblent armés pour: d’Antoine Dupont à Damian Penaud, en passant par Grégory Alldritt ou Gaël Fickou, le XV de France dispose d’individualités exceptionnelles qui viennent compléter un groupe soudé et fixé sur un seul et même objectif.

Le groupe A, avec l’Italie, la Namibie et l’Uruguay, en plus de la Nouvelle-Zélande, devrait leur permettre de monter en puissance dans la compétition à domicile. Sauf sortie de route cataclysmique contre les trois premiers nommés, la qualification est largement à la portée des Français.

C’est après que ça devrait se corser puisque les hommes de Fabien Galthié seront opposés, dans un quart potentiel, soit aux Springboks, battus de peu (30-26) à l’automne à Marseille mais en grande forme à l’approche du Mondial; soit à l’Irlande, qui leur a « chipé » le Grand Chelem au printemps en les dominant avec la manière à Dublin (32-19); soit à l’Ecosse, qui les a malmenés en août en matches de préparation à la Coupe du monde (défaite 25-21 puis victoire 30-27).

Seul (gros) bémol: l’équipe qui a jusqu’à présent fait ses preuves en quatre ans de mandat de Galthié, alignant une série de 14 victoires d’affilée entre novembre 2021 et février 2023, dont des succès de prestige contre les All Blacks (40-25) ou face à l’Angleterre (53-10) à Twickenham, a été amputée d’une de ses pièces maîtresses, Romain Ntamack.

Jalibert à la rescousse –

Annoncé moins d’un mois avant le début du Mondial, le forfait du demi d’ouverture du Stade toulousain, qui s’est rompu le ligament croisé du genou gauche face à l’Ecosse, a sonné comme un coup de tonnerre dans le camp des Bleus.

D’autant que dans le même temps, si le troisième ligne Anthony Jelonch a soulagé l’encadrement français en réalisant un retour express après une lourde opération en mars, un autre cadre de la sélection tricolore, le pilier gauche Cyril Baille, touché au mollet, a dû renoncer à jouer le début de la compétition.

Ces coups durs n’ont pas vraiment ralenti les Bleus, qui ont bouclé leur préparation sur une victoire, de prestige, face à l’Australie (41-17) avec un Matthieu Jalibert probant et tranchant dans la charnière.

De quoi voir arriver avec sérénité le haka des Néo-Zélandais le 8 septembre.

© 2023 AFP

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