L’Angleterre, « énorme obstacle à surmonter » pour les Springboks, se méfie Erasmus

rassie erasmus

L’Afrique du Sud est entièrement concentrée sur la demi-finale de la Coupe du monde contre l’Angleterre, a insisté mardi le directeur du rugby des Springboks, Rassie Erasmus, estimant que penser à une éventuelle finale contre la Nouvelle-Zélande était irrespectueux.

Les Springboks, vainqueurs de la France 29-28 en quarts de finale, apparaissent comme favoris pour se qualifier pour la finale du 28 octobre, les All Blacks affrontant l’Argentine lors de la première demi-finale vendredi.

« Parler des All Blacks serait irrespectueux envers l’Angleterre car elle constitue un énorme obstacle à surmonter », a évacué Erasmus, qui a conduit les Boks au sacre mondial au Japon il y a quatre ans avant de prendre son poste actuel.

« L’Angleterre est invaincue. Ils (les Anglais) sont restés fidèles à leurs idées, (l’entraîneur Steve) Borthwick le fait depuis sa nomination, et ils ont continué à croire en ce qu’ils font. C’est une équipe qui a des certitudes », lors d’un point-presse au nord de Paris.

« Ils auront assurément en travers de la gorge la défaite de l’année dernière lorsque nous les avons battus, mais aussi la finale de la Coupe du monde perdue en 2019. Donc ce sera une équipe revancharde », a prévenu Erasmus.

« Les regards sont tournés vers l’Angleterre à ce stade », a insisté le responsable à propos de l’équipe de Borthwick qui a éliminé la seule équipe de niveau II présente en quarts de finale, les Fidji, par 30-24.

L’ouvreur Handre Pollard, qui a conduit l’Afrique du Sud au sacre de 2019 en marquant 22 points lors de la victoire finale 32-12 contre l’Angleterre, a été rappelé pour pallier le forfait de Malcolm Marx en France.

Si Manie Libbok a débuté à l’ouverture aux côtés de Cobus Reinach contre le XV de France en quarts, Pollard et Faf de Klerk ont été utilisés comme joueurs d’impact incroyablement efficaces depuis le banc.

Pollard, également présent devant la presse, a estimé que tous les quatre joueurs de la charnière, comme le reste de l’équipe, étaient montés en puissance en Coupe du monde

« Notre modèle de jeu et la façon dont nous jouons conviennent assez bien à la Coupe du Monde », a-t-il estimé, « nous sommes à l’aise dans cet environnement et nous avons été sous pression en dehors du terrain, ça nous a fait grandir, et nous connaissons tous les histoires des Coupes du Monde précédentes.

« Nous en profitons, nous apprécions cette pression. C’est un privilège d’avoir cette pression sur nos épaules, de jouer pour notre pays », a encore dit le champion du monde 2019.

© 2023 AFP

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