Les Fidji, un point c’est tout

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Opposés à une équipe du Portugal déjà éliminée, les Fidjiens n’ont besoin que d’un point pour rallier les quarts de finale de la Coupe du monde pour la première fois depuis 2007.

Les « Flying Fijians » ont leur destin entre leurs mains et il n’y a guère plus que les supporters australiens pour les imaginer trébucher si près du but, eux qui n’ont connu le prestige d’un quart de finale que deux fois dans leur histoire, en 1987 et en 2007.

S’ils ne seront que troisièmes de leur poule au coup d’envoi du dernier match de cette première phase, dimanche à Toulouse, les hommes de Simon Raiwalui, qui ont remporté six de leurs huit dernières rencontres, n’ont besoin que d’un point de bonus pour dépasser les Wallabies et ainsi renvoyer les doubles champions du monde sur leur île.

En début de semaine l’entraîneur australien Eddie Jones a eu beau plaisanter sur le scénario qui éviterait à ses hommes un tel fiasco en comptant sur une consommation excessive de « kava », cette boisson relaxante traditionnelle des Fidji qui peut avoir des effets enivrants, pas grand-monde n’imagine les Lusitaniens priver les hommes du Pacifique du moindre point.

« On va d’abord battre le Portugal, et ensuite on prendra la carte de crédit d’Eddie (Jones). Vous pouvez le lui dire, on prendra sa carte de crédit pour aller acheter du kava et fêter ça dignement » a d’ailleurs rebondi, toujours avec le sourire, l’entraîneur en charge de la défense des Fidji Brad Harris.

Vainqueurs logiques de l’Australie (22-15) pour la première fois depuis 1954 mais malmenés par la Géorgie lors du match suivant (17-12), les Fidjiens peuvent-ils être rattrapés par leurs vieux démons et notamment ce manque de rigueur dont ils ont longtemps porté le fardeau?

« Dans le passé on se serait écroulé (face aux Géorgiens, NDLR), aujourd’hui cette équipe montre qu’elle sait s’accrocher et tout le mérite revient aux joueurs » a déjà répondu leur sélectionneur, qui a modifié sa charnière pour cette rencontre en faisant confiance au demi de mêlée Frank Lomani et à l’ouvreur Vilimoni Botitu.

– Retrouver les Anglais en quart ? –

« On va prendre ce match très au sérieux » a bien insisté le capitaine Waisea Nayacalevu évacuant ainsi tout éventuel excès de confiance de ses coéquipiers qui ont l’opportunité de remporter un troisième match de poule en Coupe du monde pour la première fois de leur histoire.

« Le Portugal joue un très beau rugby et il l’a montré lors de cette Coupe du monde » abonde également Raiwalui avant de pointer du doigt les différents dangers: « un très beau triangle arrière » et des « avants performants. »

Les Fidji, bien qu’éprouvés par le drame familial vécu en fin de semaine dernière par leur centre Josua Tuisova, semblent tout de même à l’abri d’une mauvaise surprise face à un adversaire qu’ils ont battu lors de leurs deux confrontations précédentes, la dernière en 2013 (36-13).

La perspective de retrouver les Anglais en quart de finale – ce qui sera le cas si le Pays de Galles prend au moins un point contre la Géorgie samedi – est également une source de motivation. Et un doux souvenir puisque la victoire à Twickenham (30-22), en fin de préparation, avait fait grimper les Fidji à une historique 7e place au classement World Rugby.

© 2023 AFP

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