Mondial-2023: Les Pumas « donneront tout pour écrire l’histoire », promet Juan Imhoff
Paris, 22 juin 2023 (AFP) – L’ailier argentin Juan Imhoff, après avoir atteint les demi-finales du Top 14 avec le Racing 92, se projette désormais sur le Mondial-2023 (8 septembre – 28 octobre), qu’il espère disputer avec les Pumas qui, il en est convaincu, « donneront tout pour écrire l’histoire ».
QUESTION: Vous n’avez pas participé au Mondial-2019, après pourtant avoir disputé les deux précédents, mais vous avez été convoqué dernièrement par le sélectionneur argentin Michael Cheika…
REPONSE: « J’espère vraiment faire partie de la sélection argentine et c’était d’ailleurs l’une de mes motivations en club cette année: être le meilleur possible au Racing pour faire douter l’entraîneur des Pumas. Pour moi, jouer pour l’Argentine est quelque chose d’unique, qui m’apporte beaucoup de fierté et de responsabilité. Je travaille pour cet objectif tous les jours ».
Q: Qu’attendez-vous de cette Coupe du monde?
R: « Quand on y a participé, c’est quelque chose de spécial, de vraiment spécial. Pour moi, elle sera forcément magnifique: je ne veux pas m’avancer mais selon moi, ce sera la meilleure de l’histoire, vu l’engagement des Français. Et je pense que nous autres Argentins allons tout donner pour entrer dans l’histoire. Quand on est un outsider comme nous le sommes, on est motivé par tout ce qui se dit sur nous. On mange de la +merde+, comme on dit, pour que quand on goûte au caviar, on en profite (rires). Il y a de très bons joueurs en Argentine, un bon groupe et un bon staff, même s’il y aura toujours des données que nous ne pourrons pas contrôler ».
Q: Vous allez affronter l’Angleterre, les Samoa, le Japon et le Chili en phases de poules. Quel est l’objectif des Pumas, dont le meilleur résultat en Coupe du monde est une médaille de bronze en 2007?
R: « Notre poule n’est pas facile, mais elle est plus lisible que les autres: nous devons gagner tous les matches, sauf que les matches décisifs arrivent très tôt (contre l’Angleterre le 9 septembre, contre les Samoa le 22 septembre, ndlr), donc après les deux premières semaines, nous aurons déjà une idée. On veut et on peut être en quarts, c’est l’objectif. Mais on ne va pas non plus se mentir et dire qu’on a un groupe facile et que parce qu’on a battu l’Angleterre à Twickenham (30-29 le 6 novembre 2022, ndlr), on va la battre à nouveau. Au contraire, je pense que nous devrons travailler dur ».
Q: Qu’est-ce qui vous pousse à revenir en sélection après quatre ans d’absence?
R: « J’ai participé à la +petite+ finale (en 2015, ndlr) et, franchement, c’était fou. Dans la tête d’un joueur, il y a toujours l’espoir, la croyance, que l’on peut être champion du monde. Quand on en rêve, quand c’est à notre portée, pourquoi ne pas tout donner pour y être? Mon absence en 2019, même si c’était pour des raisons +politiques+ (les joueurs évoluant en dehors de l’Argentine n’étaient pas sélectionnés, ndlr) m’a fait changer ma façon de voir les choses et on se rend compte de ce que l’on a quand on ne l’a plus (…) Je ne suis pas le plus rapide, le plus talentueux, le meilleur joueur, mais je serai le plus engagé ».
Q: L’Argentine reste-t-elle un modèle pour l’Amérique du Sud qui disposera pour la première fois de trois représentants (Uruguay, Argentine et Chili) dans une Coupe du monde?
R: « Oui, clairement, et nous essayons de partager à nos voisins tout ce que nous avons appris pour faire progresser les pays qui nous entourent. Notre motivation en Argentine, notre rêve, c’est de jouer dans l’équipe première de notre club, aussi petit soit-il, comme Duendes, mon club à Rosario! Lorsque vous créez un tel lien avec votre club, vous pensez avoir le meilleur centre d’entraînement, le meilleur ballon ou un grand sponsor… rien ne vaut l’amour de votre club, de son maillot ».
Propos recueillis par Laure BRUMONT.
© 2022 AFP
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