L’Italie, dernier obstacle des Bleus vers les quarts

XV de France

Le XV de France, toujours privé de son maître à jouer Antoine Dupont, joue un match décisif en vue de la qualification pour les quarts de finale du Mondial-2023, contre l’Italie, vendredi (21h00) à Lyon, une équipe à sa portée sur le papier.

Pas encore qualifiés malgré leurs trois succès en trois matches, les Bleus peuvent se contenter d’un nul pour conserver la première place du groupe A et valider leur billet pour la suite de la compétition (les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les quarts). Une défaite doublement bonifiée (en inscrivant au moins quatre essais et en perdant de 7 points maxi) pourrait même leur en assurer l’accès.

Mais l’objectif, malgré l’absence de Dupont, pas encore remis de son opération de la mâchoire mais espéré pour les quarts, reste de conserver la dynamique de succès entretenue depuis le début du Mondial. Et ce, pour aborder avec le plein de confiance l’étape suivante, potentiellement face à l’Afrique du Sud, tenante du titre, et son pack terrifiant.

Même si l’Italie a sombré lors de son dernier match, laminée par les All Blacks (96-17), ce duel reste crucial et n’est pas à prendre à la légère. « On sait très bien que c’est un match à élimination directe (…) Soit tu continues et, la semaine prochaine, tu prépares un quart de finale; soit tu rentres à la maison », a d’ailleurs résumé Maxime Lucu, propulsé demi de mêlée titulaire à la place du capitaine Dupont.

L’absence du meilleur joueur du monde 2021, opéré d’une fracture maxillo-zygomatique le 22 septembre et déjà de retour à l’entraînement, bouleverse un peu les plans français. Lucu est en effet un joueur plus gestionnaire que le virtuose Toulousain, décrit comme « un monstre » à l’image de Zidane par l’exigeante légende de l’Irlande Ronan O’Gara, devenu entraîneur à succès à La Rochelle.

– Lucu remplace Dupont –

« On travaille notre stratégie, nos circuits, nos lancements… ce n’est pas lié à une seule personne. Qu’importe celui qui joue », a néanmoins tempéré le troisième ligne Grégory Alldritt.

« Depuis plusieurs années, l’équipe reste performante. Il faut continuer. Antoine est le meilleur joueur du monde: aux quatorze autres d’élever aussi leur niveau de jeu de 5 ou 10% pour faire face à son absence. Je ne suis pas inquiet pour Maxime Lucu », a ajouté le Rochelais.

Même sans son meilleur joueur, le XV de France reste le grandissime favori face à l’Italie. En 47 confrontations, les Bleus n’ont chuté que trois fois face aux Azzurri, la dernière remontant au Tournoi des six nations 2013 (23-18), à Rome.

Dix ans et treize succès de rang plus tard, les Français affichent bien plus de certitudes et leur parcours dans le Mondial jusqu’ici l’a démontré.

Ils se sont offert un succès de prestige en ouverture face à la Nouvelle-Zélande (27-13), triple championne du monde (1987, 2011, 2015) et un autre, record, face à la faible Namibie (96-0). Seul bémol, le succès poussif acquis, avec une équipe bis, face à l’Uruguay (27-12), 17e nation mondiale.

Quant à l’Italie, elle a dû digérer le naufrage vécu vendredi dernier contre les Néo-Zélandais.

– Victoire étriquée en février –

« On est convaincus qu’ils ne vont pas montrer le même visage. Il y aura moins de plaquages manqués de leur part, c’est certain (…) Ce sera un tout autre match. Pendant les vingt premières minutes, il faut s’attendre à un gros niveau d’engagement. Ça va taper fort », a prévenu le troisième ligne Charles Ollivon, redevenu capitaine en l’absence de Dupont.

Les Bleus ont d’ailleurs surtout « débriefer » leur dernier match, laborieux, contre les Italiens lors du Tournoi en février (victoire 29-24).

Très indisciplinés, avec 18 pénalités concédées, les hommes de Fabien Galthié s’étaient fait peur face à l’arrière de Toulouse Ange Capuozzo et ses partenaires, qui menaient de deux points à l’entame du dernier quart d’heure. Gare au couac vendredi.

© 2023 AFP

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