Pays de Galles, l’ombre d’une débâcle totale

Comment éviter le scénario de 2007 ? Plane sur le pays de Galles la menace d’une élimination dès les poules, une première depuis quinze ans et le dernier Mondial en France. D’entrée, le XV du Poireau a rendez-vous avec son bourreau d’alors, les Fidji.

Le rappel en catastrophe en fin d’année du Néo-Zélandais Warren Gatland, sélectionneur des grandes années, n’y a rien changé: le XV du Poireau, en fin de cycle, reste abonné aux défaites (quatre lors du dernier Tournoi des six nations).

« Je vous dis que cette équipe fera quelque chose de spécial », a tenté de rassurer Gatland au cours de la préparation estivale, marquée par deux revers en trois matches.

Plus question de grève, comme au coeur de l’hiver, quand, mécontents d’un projet de modification de leurs contrats, les internationaux gallois ont attendu une ultime réunion, quatre jours avant le choc contre l’Angleterre, pour lever leur menace.

Mais plusieurs grands noms de la génération dorée ayant porté le Poireau vers trois Grands Chelems (2008, 2012 et 2019) ont tiré leur révérence juste avant la Coupe du monde. A commencer par la légende Alun Wyn Jones (37 ans), détenteur du record mondial de sélections (158), qui a pris tout le monde de court. Le troisième ligne Justin Tipuric (93 sélections, 34 ans) et le demi de mêlée Rhys Webb (40 sélections, 34 ans) l’ont imité. Et l’ailier Alex Cuthbert (57 sélections), touché à un mollet, a été laissé de côté.

– Mauvais souvenir géorgien –

Pour sa dernière danse, l’ouvreur Dan Biggar (109 sélections, 33 ans), bien présent, est flanqué de trois autres « centurions »: le troisième ligne Taulupe Faletau (100 sélections), le centre George North (114) et l’arrière Leigh Halfpenny (100).

Mais le quatuor a hérité d’un groupe C compliqué. Au point de faire resurgir le spectre de l’élimination dès la phase de groupes, comme en 2007, quand les Gallois avaient pris la porte après un ultime match de poule, aux airs de huitième de finale, perdu (38-34) face aux Fidji… qu’ils retrouvent cette année dans leur poule.

La sélection du Pacifique arrive en France en confiance absolue après sa première victoire historique face à l’Angleterre (30-22), en plus à Twickenham.

D’autant que l’Australie, même en méforme, s’affiche comme une prétendante aux deux places qualificatives pour les quarts. Sans oublier la Géorgie, qui ravive de douloureux souvenirs aux Gallois.

L’équipe du Caucase s’est en effet imposée face à eux pour la première fois de son histoire (13-12), il y a moins d’un an, en novembre à Cardiff. La qualification est donc loin d’être acquise pour le XV du Poireau dans ce groupe complété par le Portugal.

La préparation galloise s’est achevée par une déculottée face à l’Afrique du Sud (52-16), le 19 août. La plus lourde défaite du pays de Galles en deux mandats de Warren Gatland.

« Je vous le promets, prédit le sélectionneur, on va en surprendre quelques-uns. »

© 2023 AFP

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