Auckland, 12 nov 2022 (AFP) – La Nouvelle-Zélande a conquis samedi son sixième titre mondial en rugby féminin, dans un Eden Park d’Auckland à guichets fermés, en venant à bout de l’Angleterre (34-31), en infériorité numérique, lors d’une finale spectaculaire et intense.
Cette nouvelle victoire des « Black Ferns », dans un match à onze essais stoppe du même coup la série de trente succès des « Red Roses », premières au classement mondial. Leur dernière défaite remontait à juillet 2019 face… à la Nouvelle-Zélande.
Les coéquipières de Ruby Tui conservent ainsi leur titre, conquis en 2017 face… à l’Angleterre, championne du monde en 2014.
Après leur tournée catastrophique en Europe l’automne dernier (2 défaites contre l’Angleterre, 2 défaites contre la France), les « Black Ferns » avaient ensuite changé d’entraîneur, faisant venir à leur tête l’ancien sélectionneur des All Blacks, Wayne Smith.
« Le défi a été très difficile à relever, évidemment. La plupart des gens ici (à l’Eden Park, ndlr) ne le savent peut-être pas, mais nous avons fait une tournée (catastrophique, ndlr) dans l’hémisphère nord l’année dernière et nous étions gonflées à bloc », a rappelé après la capitaine Ruahei Demant, élue joueuse du match.
La médaille de bronze de la compétition est revenue à la France, victorieuse du Canada (36-0) un peu plus tôt à l’issue d’un match à sens unique.
– « Dos au mur » –
Dans une rencontre à forte intensité, sous une pluie d’essais, Nouvelle-Zélande et Angleterre ont fait une démonstration: du rugby spectaculaire, avec du suspense, de la tension et du jeu, régalant les 42.579 spectateurs de l’Eden Park, nouveau record de ce stade mythique pour un match de rugby féminin.
Les Anglaises ont été réduites à quatorze dès la 18e minute après le carton rouge infligé à l’ailière Lydia Thompson pour un plaquage non maîtrisé sur l’ailière kiwi Portia Woodman, qui est alors sortie sur blessure.
« Nous nous sommes battues, nous avons été dos au mur pendant soixante minutes (après l’exclusion de Thompson, ndlr), mais nous n’avons jamais abandonné, nous avons continué à nous battre », a souligné la capitaine anglaise Sarah Hunter, « »déçue mais fière » de son équipe.
Avec de part et d’autres des botteuses malchanceuses, Emily Scarratt côté anglais et Renée Holmes côté kiwi, chaque équipe n’a pu compter que sur ses joueuses les plus offensives.
Très vite, les Anglaises ont voulu marquer de leur empreinte cette finale, avec un essai marqué dès la troisième minute par leur arrière Ellie Kildune. Puis les « Red Roses » ont poursuivi, la talonneuse Amy Cokayne signant le premier (13e) de ses trois essais, rapidement imitée par la troisième ligne Marlie Packer (21e).
– Suspense jusqu’au bout –
Les Néo-Zélandaises se sont alors reprises, d’abord par la talonneuse Georgia Ponsoby (18e), puis par l’ailière Ayesha Leti-l’iga (25e), à peine rentrée à la place de Woodman.
Les débats ont commencé à s’équilibrer, chaque formation se rendant coup pour coup (26-19 pour les Anglaises).
Pas le temps de souffler pour le public de l’Eden Park, chauffé à blanc, et les Néo-Zélandaises ont enchaîné deux essais, par leur centre Stacey Fluhler (41e) puis par leur talonneuse remplaçante Krystal Murray (49e), pour passer devant au tableau d’affichage (29-26).
Les coéquipières de Ruby Tui ont semblé alors prendre le match en main, mais l’Angleterre, par Cokayne, encore elle (54e), a redonné deux points d’avance aux Anglaises (31-29, 54e).
Les dernières minutes de la rencontre ont été émaillées de tensions entre joueuses, jusqu’à l’essai de la délivrance signé Ayesha Leti-l’iga, pour son doublé (71e) et la victoire (34-31, faisant exulter les spectateurs.
© 2022 AFP
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