Nationale : Carcassonne, Eric Escribano demande pardon aux supporters (J11).

À l’issue de la défaite de Carcassonne face à Langon sur le score trompeur de 32 à 24, Eric Escribano entraîneur des avants à accepté de répondre à quelques questions au sujet de la catastrophique prestation de ses joueurs

On a vu sortir M. Mestre des vestiaires apparemment très en colère, est il intervenu auprès des joueurs?
Le président M. Mestre et son adjoint M. Raynier, on prit la parole face aux joueurs, Jean-Marc Aué le manager aussi, ils sont très en colère et je le suis moi aussi. Je crois que ce soir, nous sommes tous fautifs, on ne respecte pas nos bénévoles, nos supporters, nos actionnaires, et ce soir tout le monde à failli, on a failli la semaine dernière, c’était une première piqûre, et la deuxième, on l’a prise en pleine tête. Je crois qu’à un moment donné, il va falloir que les garçons se rendent compte que le rugby ça peut être beau, mais je crois qu’ils ne se rendent pas bien compte des difficultés qu’ont les gens à aller travailler, d’avoir des métiers difficiles. Eux, ils ont un métier qui est beau, il va falloir que tout le monde se remette la tête à l’endroit et se reprenne dignement dans le travail et surtout qu’on fasse le dos rond et qu’on ferme notre bouche.

Deux défaites consécutives à zéro point, n’est ce pas un peu inquiétant ?
C’est inquiétant, on ne va pas se le cacher, je le dis souvent et tout le monde rigole, mais Cœur, Couilles, Courage, quand on ne l’a pas à ce sport he bien, on n’existe pas. Je crois que les joueurs ne se rendent pas compte des efforts qui sont faits par les partenaires, quand je vois des bénévoles qui viennent aujourd’hui au stade qui se tapent trois heures de route pour nous supporter, on ne les respecte pas, et cela, ce n’est pas bien, on ne respecte pas les valeurs de ce club.

Que dites vous aux supporters après cette piètre prestation ?
Ce soir, je leur demande pardon, parce que pour l’instant je ne peux que leur dire ça, après ma famille m’a dit qu’il faut travailler, se taire et faire le dos rond. Je vais le faire et prendre les critiques, les supporters ont le droit de critiquer et de taper fort, on va faire le dos rond et on va assumer tout ce qui peut se passer, mais je peux vous promettre que je ne vais pas lâcher, je vais travailler parce que le club de Carcassonne ne mérite pas ça et tous les gens qui croient en nous ne méritent pas ce qui s’est passé ce soir.

Peut-on parler de crise ?
Oui, c’est une crise, mais ce sont les copies que l’on rend qui me gêne, les défaites ça peut arriver, ça fait partie de ce sport, il faut savoir grandir de tout ca. C’est le comportement qu’il faut changer, il faut que tout le monde se remette au travail, les joueurs, le staff, tout le monde est fautif, c’est à nous le staff de trouver les solutions nécessaires à ce club.

Peut-on tout de même trouver du positif dans la réaction des dix dernière minutes de la rencontre ?
Je ne trouve pas de positif parce qu’ils sont piqués dans leur orgueil. On ne peut pas avoir autant de carence en mêlée, en touche dans le combat, dans les plaquages, dans les avancées, on ne peut pas avoir ces carences en match alors qu’a l’entraînement, ils le font bien et ne le reproduisent pas lors des matchs.

À la veille du derby, la base de travail semble importante ?
La base de travail est importante, il faut se remettre la tête à l’endroit, ne pas tomber non plus dans la sinistrose et ne voir que du noir. À nous de remettre de l’ordre pour y arriver, de mettre les ingrédients de ce sport, après, on sait qu’il y a un derby et lors de ce derby, on espère faire honneur à ce maillot, mais ça n’effacera pas cette défaite, mais il faut au moins faire honneur à ce maillot. Ce soir je le redits, je suis très déçu pour nos supporters, et j’espère que nos joueurs réagirons dans 15 jours contre Narbonne.